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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 02/11/2009

 

Il y a dix ans à peine, Jean-Marie Le Pen préconisait le renvoi des étrangers dans leurs pays et cela choquait la très grande majorité des Français. Aujourd'hui, le gouvernement français expulse près de 30 000 étrangers sans papiers par an dans la quasi-indifférence. De nombreuses associations, de nombreux particuliers dénoncent l'inefficacité et l'inhumanité de cette politique des quotas au nom de laquelle Éric Besson, ministre de l'Immigration et de l'identité nationale, vient de faire repartir des Afghans dans leur pays.

À Toulouse, samedi prochain, douze collectifs et associations Comité de liaison intercollectifs (Clic) qui soutiennent et accompagnent des personnes privées de papiers se réunissent « pour manifester ensemble leur indignation face aux conditions actuelles qui sont faites à ces personnes, disent-ils. Nous, citoyens vivant en France, réputée terre d'asile et pays des Droits de l'homme, n'admettons ni la dérive xénophobe de notre société ni les lois répressives mises en place depuis plusieurs années par les pouvoirs politiques, pas plus que leur application à travers la politique du chiffre ».

Samedi, ils demanderont entre autres la suspension de l'Obligation de quitter le territoire français pour toute personne ayant déposé un dossier de régularisation en préfecture, l'arrêt de l'enfermement des étrangers dans les centres de rétention, ou des poursuites pour délit de solidarité. Une marche aura lieu à 11 heures à Colomiers, rue du Centre. À Toulouse, de nombreuses animations, concerts, batucadas, et interventions d'avocats ou de responsables associatifs rythmeront l'après-midi, dès 13 h 30, avant une manifestation dont le cortège se dirigera à partir de 15 h 45 vers la préfecture où une délégation doit être reçue.

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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