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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Dépêche - 16/11/2016 - Th. Gausserand

Une délégation de plusieurs dizaines de personnes a manifesté hier après-midi devant la Préfecture de Haute-Garonne. Le «Collectif Amel», composé de nombreuses associations toulousaines, est venu défendre une jeune algérienne qui a refusé hier d'embarquer dans l'avion qui devait la ramener en Algérie. Le secrétaire général de la préfecture, Stéphane Daguin, a reçu et écouté le collectif. À la sortie de cet entretien, la délégation s'est montrée plutôt satisfaite. Il faut dire que le dossier de cette ressortissante est relativement complexe. «Amel s'est enfuie d'Algérie, ont expliqué les membres du collectif, pour éviter de devoir subir les volontés de ses frères. Ayant perdu son père et sa mère, ils tentent de l'obliger à se marier avec un homme de 70 ans, polygame. Elle refuse, ils la rouent de coups. Elle porte plainte et les frères sont condamnés à 2 ans de prison. Ils lui promettent de «lui régler son compte». Amel s'enfuit en France. Elle est déboutée de sa demande de droit d'asile. Elle explique pourtant ne pas avoir reçu sa convocation de l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Elle explique également qu'un jugement a été prononcé en Algérie, en vain. Le 25 octobre 2016, elle est arrêtée alors qu'elle entrait dans la gare Matabiau, sans papiers. Aujourd'hui, elle n'a pas d'autre choix que de refuser d'embarquer dans l'avion et nous, le «Collectif Amel» de faire connaître sa situation.»

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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