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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

A nos concitoyens,

Aux gouvernants et aux élus des États Français et Européens,

 

Nous, Citoyens Européens de différents pays, voulons exprimer ensemble notre refus de l’inacceptable et interpeller les pouvoirs et les opinions publiques de nos différents pays.

 

Est-il acceptable que dans des pays qui se réclament de la démocratie et des droits humains, des femmes, des hommes, parfois des enfants, dépourvus de titre de séjour, soient traités comme des délinquants et placés dans des Centres de Rétention Administrative qui ressemblent à des prisons?

Ils n’ont commis aucune atteinte aux personnes et aux biens. L’irrégularité de leur situation administrative ne doit pas constituer un motif de privation de liberté.

Est-il acceptable que cette marque infamante et injuste de l’enfermement soit ajoutée à leur précarité ?

Est-il acceptable que ces hommes et ces femmes deviennent des boucs émissaires de nos difficultés économiques et sociales?

Est-il acceptable que des étrangers qui souvent font les travaux les plus pénibles mal rémunérés, depuis des années, qui paient leurs impôts et leurs cotisations sociales depuis des années, et dont les enfants sont totalement intégrés dans leurs quartiers et leurs écoles,soient contraints à l'irrégularité?

Est-il acceptable que des mesures de bannissement viennent déchirer des familles et des couples ?

 

Nous Citoyens Français, avons élu un Président de la République qui a insisté sur le respect de la dignité de toute personne. Nous demandons que cette volonté politique et cette attitude se manifestent à tous les niveaux de l’administration.

En fait, le rythme des expulsions n'a aucunement été modifié, bien au contraire en 2012, le nombre d'éloignements sera supérieur à celui de 2011 et les organisations actives dans l’accueil et l’accompagnement des migrants, continuent à dénoncer des règlements et des comportements honteux pour la France et les pays européens.

 

NOUS DEMANDONS LA FERMETURE DES CAMPS DE RETENTION ET DE TOUTES LES FORMES D’ENFERMEMENT DES MIGRANTS,des règlements, des décrets, des lois, et des alternatives qui respectent véritablement les personnes que sont les étrangers dépourvus de titre de séjour.

 

Nous invitons encore tous nos concitoyens à exprimer, par des actes, l’impératif de leur conscience. Il revient à chaque personne de le rappeler à ceux qui détiennent une responsabilité dans la société.

L’ÊTRE HUMAIN N’EST PAS UN OBJET.

OùQU’IL SOIT, IL RESTE TOUJOURS UNE PERSONNE, "UN MEMBRE DE LA FAMILLE HUMAINE"(1)

A L’ OPPOSÉ TOUT AUTEUR DE VIOLENCE DÉTRUIT EN LUI-MÊME SA PROPRE DIGNITÉ.

 

(1)cf Préambule de la déclaration universelle des droits de l’homme

 

Texte élaboré à partir de l'Appel du 20 octobre 2012 des Cercles de Silence

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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