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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Pour un monde sans barrières, un monde de paix et de respect !

Comment vivre en paix quand il existe dans nos pays démocratiques des prisons qui taisent leur nom ? Des prisons où des personnes privées de papiers subissent une obsession statistique au détriment du droit, autrement dit l’application quotidienne du racisme d’État, de sa politique du chiffre et de son mépris de l’humain.

A côté de l'aéroport international de Toulouse-Blagnac, à proximité d'entreprises de rayonnement mondial, existe un Centre de Rétention Administrative (CRA) où sont enfermées des personnes dont le seul tord est de ne pas avoir les bons papiers administratifs. C'est une prison pour étrangers.

Parfois dénoncées, ces personnes sont interpellées dans leur foyer, sur leur lieu de travail ou au hasard dans la rue. Ces personnes sont jugées sans témoins, sans droit à une préparation correcte de leur défense. La durée maximale de maintien en rétention est de 45 jours.

Depuis octobre 2015, de nombreux réfugiés sont arrêtés à Calais et la préfecture du Nord les envoie dans tous les CRA de France : Marseille, Toulouse, Metz, Nîmes, Lyon… à grands frais, par vols privés depuis l’aérodrome de Marck. Peu importe que des familles soient séparées, que des enfants restent seuls dans la jungle quand leur père est retenu à Cornebarrieu sans savoir pourquoi il est là, si loin des siens.

Si certains risquent la déportation vers un pays qu’ils ont fui, non sans raisons, d’autres peuvent être expulsés vers un autre pays d’Europe où leurs empreintes ont été enregistrées. La plupart ressortent du CRA libres mais sans avenir dans notre pays puisque sans réponse à leur demande d'accueil.

Les Centres de Rétention, pour la majorité des personnes privées de papiers ne sont que des machines à briser les liens, casser l’espoir, fracasser des vies, séparer des familles.

Chaque pays d’Europe a sa propre politique en matière de rétention, mais partout ce sont les droits élémentaires de chaque être humain qui sont bafoués. A nier ainsi les textes fondateurs qui ont fait de notre pays, un phare pour la liberté, l'égalité et la fraternité, la France perd de sa lumière. Elle n'est plus le pays que les réfugiés choisissent pour y trouver un asile.

Si comme nous, vous pensez que les Centres de Rétention sont des lieux de non-droit et que chaque être humain a droit au respect et à la dignité, rejoignez le Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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