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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

LDH Colomiers | 24/02/2016

Voilà 14 ans que Serge KIMBEMBE a dû quitter son Congo-Brazzaville natal pour trouver refuge en France. Pendant les guerres de 1993, 1997, 1998 et 2002, il a perdu la plus grande partie de sa famille et son entreprise. Son départ était devenu pour lui vital. On ne quitte pas son pays de gaité de cœur !

Depuis toutes ces années, aujourd'hui sa vie est faite à Colomiers où il habite depuis 2010.
Avec sa compagne Rachel MALONGA, titulaire d'une carte de résident, ils ont un fils Thomas né le 24 septembre 2005, scolarisé à l'école Jules FERRY. Ils ont conclu un PACS le 17 octobre 2008. Serge est impliqué dans quatre associations columérines : CCFD-Terre solidaire, CJS, PRCP et Parents indépendants où il est élu représentant des parents au conseil de l’école Jules FERRY. Il est investi dans la paroisse de Colomiers et a participé à des actions diocésaines.

Après diverses démarches infructueuses pour régulariser sa situation, le 12 février 2013 il a introduit une demande de carte de séjour. Depuis il attend !

Depuis, les multiples appels aux services préfectoraux, le passage en commission du titre de séjour, tout cela reste sans réponse. La préfecture continue « d’étudier » son dossier qui reste « en cours d’instruction ». Voilà trois ans que ça dure!

Nul ne peut se satisfaire de cette situation dans notre République, Serge et son fils Thomas ne peuvent pas être ainsi maintenus arbitrairement en situation irrégulière. C’est contraire à l’article L.313-11, 7° du CSEDA. Par ailleurs, cette situation interdit à Serge d’exercer une quelconque activité professionnelle et de bénéficier de ses droits.

Une cinquantaine de militants de huit organisations différentes ont constitué un comité de soutien à Serge KIMBEMBE. Ils demandent à Monsieur le préfet de la Haute Garonne, l'application de la loi. La presse locale s’en est fait l’écho :

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/20/2281086-un-comite-de-soutien-pour-defendre-serge.html

Le Comité de soutien a décidé de lancer une pétition, c’est pourquoi nous vous invitons à signer, à faire signer par vos tous proches ce texte qui sera remis à Monsieur le Préfet pour appuyer sa demande de régularisation …. D’autres actions seront engagées, nous vous en informerons.

Les pétitions signées sont à retourner à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 25 allée du Somport 31770 COLOMIERS

Ceux qui soutiennent Serge : CCFD Terre solidaire, CJS, PRCP, LDH Colomiers, FCPE, Parents Indépendants, Cercle des Voisins, Paroisse de Colomiers, Enseignants Ecole Jules Ferry Colomiers …. Vous aussi ?

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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