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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Cimade - 29/09/2020

Fatima vit en France depuis 15 ans déjà. Elle gagne sa vie en gardant des enfants. Pourtant, elle est toujours sans-papiers ! Même chose pour Juan, cuisinier dans un restaurant où nous pourrions aller dîner ce soir. La France refuse de les régulariser, les maintenant dans la précarité et les privant de dignité.

FATIMA TRAVAILLE EN FRANCE DEPUIS 15 ANS. 

LES ENFANTS QU’ELLE GARDE L’APPELLENT AFFECTUEUSEMENT « NOUNOU ». ET L’ÉTAT REFUSE ENCORE DE LA RÉGULARISER.

EXIGEONS LA RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS !

Fatima vit en France depuis 15 ans déjà. Elle gagne sa vie en gardant des enfants. Pourtant, elle est toujours sans-papiers ! Même chose pour Aïssa, qui nettoie chaque matin des bureaux comme les nôtres ou pour Juan, cuisinier dans un restaurant où nous pourrions aller dîner ce soir. Ces personnes vivent avec nous, et fournissent des services essentiels à la société, dont elles sont les premières de corvée. Mais la France refuse de les régulariser, les maintenant dans la précarité et les privant de dignité.

Une machine administrative qui fabrique des invisibles !

Fatima, Aïssa, Juan et tant d’autres se heurtent à des conditions restrictives d’octroi d’un droit au séjour, à un arsenal de mesures d’expulsion et de bannissement, à des procédures administratives absurdes et arbitraires… Les réformes législatives se sont succédées, limitant toujours davantage l’accès aux droits des personnes étrangères, faisant d’elles des invisibles.

Liberté égalité régularisez !

Association militante depuis 1939, La Cimade défend les droits des personnes migrantes et réfugiées et les accompagne dans leur insertion. Aujourd’hui, le nombre de femmes et d’hommes qui viennent pousser la porte de ses permanences ne cesse d’augmenter. Ils et elles sont profondément enraciné·e·s en France, mais risquent de ne jamais y obtenir de titre de séjour. Il est temps d’exiger leur régularisation.

Avec La Cimade, défendez l’égalité des droits entre toutes et tous !

La Cimade a publié 5 propositions : 

1. Refondre profondément les politiques migratoires pour tendre vers la liberté de circulation et d’installation dans une dynamique d’égalité des droits entre toutes et tous, indépendamment du statut ou de la nationalité. 

Dans l’immédiat et sans attendre une telle refonte :

2. Régulariser de façon large toutes les personnes étrangères présentes en France.

3. Délivrer un titre unique et stable, donc nécessairement pour plusieurs années et autorisant à exercer toute activité professionnelle.

4. Harmoniser et simplifier profondément les procédures d’accès aux droits.

5. Construire l’égalité des droits pour toutes et tous en matière d’accès au travail et à la protection sociale, indépendamment du statut administratif ou de la nationalité.

Vous approuvez ces propositions ? Alors, signez-les pour donner la force nécessaire au combat de La Cimade et manifester votre soutien aux personnes sans-papiers. 

Un très grand MERCI pour elles et pour eux  !

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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