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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Au cours des neufs premiers mois de l'année, 533 581 personnes ont réussi à parvenir en Europe par la mer, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM).

Mais 2887 sont mortes noyées.

En apprenant périodiquement que les marines espagnoles, italiennes ou grecques ont pris en charge des migrants, on aime se rassurer en se disant que les Etats font ce qui est nécessaire pour porter secours en mer. Depuis un an, ce n'est malheureusement plus le cas.

Le 3 ocobre 2013, un naufrage près de Lampedusa île proche de la Sicile a fait 366 morts provoqué une profonde émotion, et les autorités italiennes ont déclenché une opération destinée à la fois à secourir les immigrants naufragés et à dissuader les passeurs. C'était l'opération Mare Nostrum. Son objectif : surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre les eaux italiennes avec les moyens d'observation et de sauvetage nécessaires pour venir en aide à toute embarcation en difficulté. Les moyens militaires déployés pour l'opération ont été considérables. Plus de 100 000 personnes ont été repêchées par les marins italiens, mais l'Union Européenne a souhaité mettre fin à cette opération.

Le 27 août 2014, la suite est prise par l'agence pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l'Union Européenne: Frontex (frontières extérieures). Son programme, au budget beaucoup plus limité, est centré sur une mission de garde frontières: patrouiller dans les eaux territoriales italiennes, sans mandat ni équipement pour procéder à des opérations de recherche et sauvetage en haute mer.

Aujourd'hui, il n'y a plus de dispositif de recherche et de secours en haute mer. En 2015, 2608 personnes sont mortes entre la Tunisie, la Libye et l'Italie. C'est précisément dans cette zone qu'il est nécessaire qu'un bateau intervienne. C'est le projet commun de SOS Méditerranée et Médecins du Monde. Le bateau existe. Il reste à l'acheter. Le projet est très avancé. A ce jour 230 333 € ont récoltés via le site de financement participatif Ulule (qui a renoncé a prélevé sa commission habituelle de 8%). En allant sur le site de SOS Méditerranée vous trouverez les informations qui vous manquent et les moyens de contribuer au succès de cette opération.

http://sosmediterranee.org/?lang=fr

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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