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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Cimade | 22/10/2015

Pour donner l’illusion de désengorger Calais, le Gouvernement a lancé une opération nationale d’une ampleur sans précédent. Plusieurs centaines de migrants seront ainsi déplacés et enfermés aux quatre coins de la France dans 9 centres de rétention durant les semaines à venir. Sont clairement menacés des Syriens, Irakiens, Érythréens, Soudanais…, un dispositif totalement absurde puisque 99.5% des personnes concernées seront certainement libérées et reviendront à Calais.

L’opération a commencé hier à Nîmes à grands renforts de policiers. Elle se poursuivra dans l’après-midi au Mesnil-Amelot, à Toulouse demain.

Dans les faits, des exilés sont interpelés à Calais où la préfecture prononce des obligations de quitter le territoire français avant de les disperser dans des centres de rétention à Nîmes, Perpignan, Rennes, Toulouse, la région parisienne, Metz. Des avions de la sécurité civile sont mobilisés ainsi que de très nombreux policiers pour les escortes terrestres et aériennes.

Avec les avocats, La Cimade et d’autres associations accompagnent ensuite ces personnes traumatisées par ce déplacement forcé et la peur d’une expulsion, pour qu’elles puissent faire valoir leurs droits.

Puis, quand un juge a annulé les procédures presque toujours illégales ces personnes sont relâchées à toute heure du jour et de la nuit, à des centaines de kilomètres de Calais, sans moyens de transport ni hébergement, dans une précarité totale.

On est loin du « /recours ponctuel à ce système de délocalisations/ » évoqué par le ministre de l’Intérieur, déjà critiquable, hier à Calais, et encore plus éloigné de son intention «/d’éviter la concentration dans la ville de Calais de souffrances et de précarité en offrant des conditions de mise à l’abri sur tout le territoire national /».

Toutes ces personnes reviendront à Calais, après cette nouvelle étape éprouvante de leur parcours migratoire. La France aura violé leurs droits les plus fondamentaux en les enfermant, en leur notifiant des mesures d’expulsion vers des pays en guerre, en les précarisant encore davantage par l’éloignement forcé de leur campement de fortune. En plus d’être indigne cette politique est aussi absurde que coûteuse.

Si l’ampleur de cette opération est une première, la technique est en effet assumée de longue date par les pouvoirs publics malgré les sanctions à répétition de la justice.

L’opération qui se déroule depuis quelques jours révèle l’incapacité du gouvernement à prendre la mesure de la situation et à assumer les responsabilités qui sont les siennes.

La Cimade demande solennellement au Gouvernement un large plan d’urgence pour sortir la « jungle » de Calais de l’indignité dans laquelle elle se trouve.

Contact presse : La Cimade- 06 42 15 77 14- Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Camille SIX

Juriste

Plateforme de Service aux Migrants

06 58 80 07 28

www.psmigrants.org <http://www.psmigrants.org/>

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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