En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Cimade | 4/11/2015

Communiqué de presse

L’opération de grande envergure menée par le gouvernement depuis le 21 octobre pour disperser des centaines de migrants de Calais se poursuit. À ce jour, près de 600 personnes ont été déplacées puis enfermées dans sept centres de rétention administrative (CRA), à Marseille, au Mesnil-Amelot, à Metz, Nîmes, Paris-Vincennes, Rouen et Toulouse.

Après le jet privé pour 5 exilés, le gouvernement accélère la cadence et loue un avion de la sécurité civile pour 25. Il a déjà effectué douze rotations pour enfermer les exilés de Calais à Marseille, Nîmes et Toulouse. Quatorze transferts en bus se sont chargés de remplir des CRA du Mesnil-Amelot, de Metz, Paris-Vincennes et Rouen. La machine à disperser tourne à plein régime : elle enferme, elle humilie. Elle ajoute de la violence à la violence, du traumatisme au traumatisme, déjà subis entre le parcours de l’exil et les campements de Calais.

99 % des personnes enfermées sont libérées dans les 5 premiers jours de leur enfermement en CRA. La plupart sont déjà de retour à Calais. Comble de cette obstination absurde, coûteuse et dégradante : un Syrien enfermé au CRA de Metz 5 jours fin octobre a été une nouvelle fois privé de liberté au CRA du Mesnil-Amelot du 2 au 3 novembre, après deux nuits dans les campements de Calais. Ce cas n’est pas isolé : un Afghan de Calais a déjà été enfermé à deux reprises au CRA d’Hendaye en août. Un sort qui guette les 600 autres.

Des familles sont séparées : un enfant afghan de 12 ans est resté seul dans la jungle pendant que son père et le reste de sa famille étaient embarqués pour le CRA de Toulouse.

Les personnes concernées par ces rafles : 23 % de Syriens, 17 % d’Afghans, 13 % d’Iraniens, 11 % d’Irakiens, 10 % d’Érythréens. Tous sont à la recherche d’une protection au titre de l’asile, mais le gouvernement leur impose les barbelés et le traumatisme de l’enfermement avec la perspective d’une expulsion.

La Cimade appelle le gouvernement à changer radicalement de politique et à appliquer les valeurs d’humanité dont il se réclame.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA