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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

Source : FranceInfo - Brut - 27/2/2019

Sorti le 6 mars, le film "Damien veut changer le monde" dépeint ces personnes prêtes à enfreindre la loi pour les sans-papiers.

 

 

"Si je ne l'avais pas fait, comment j'aurais vécu avec ça ?", s'interroge Pierre-Alain Mannoni. Comme bien d'autres, il a été poursuivi par la justice française pour être venu en aide à des sans-papiers souhaitant passer la frontière. En effet, les personnes qui prêtent main-forte aux personnes en situation irrégulière peuvent être condamnés parce qu'ils commettent un "délit de solidarité".

Troublé par ces faits, Xavier de Choudens a réalisé le film "Damien veut changer le monde" dans lequel Damien, un surveillant d'école, décide de reconnaître un enfant pour ne pas que celui-ci soit expulsé. L'acteur Franck Gastambide, sensibilisé par cette cause, a été choisi pour jouer le rôle principal. 

Transgresser les lois pour une cause ? 

"J'ai la conviction que l'école, la scolarité, l'éducation, c'est la base de tout", explique Franck Gastambide. L'acteur s'étonne que des enfants puissent être exclus d'un établissement scolaire sous prétexte que leurs parents sont en situation irrégulière. Pour lui, la devise "Liberté, Égalité, Fraternité" est "plus forte que la vraie législation" et doit prévaloir. C'est pourquoi l'acteur conçoit que certains puissent déroger à la loi pour une cause qu'ils considèrent juste.  

En 2018, le Conseil Constitutionnel a affirmé qu'une aide désintéressée à un étranger ne saurait être passible de poursuites au nom du "principe de fraternité".

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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