En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'Obs - L.B. - 8/8/2018

Les policiers cherchent à retracer le parcours des migrants tombé dans le piège de ce réseau, notamment en France.

C'est un "vaste réseau d'esclavagisme moderne" qui vient d'être démantelé en France et en Espagne. Suspectées d'avoir fait entrer clandestinement en France 350 migrants clandestins venus d'Afrique de l'Ouest, sept personnes ont été arrêtées dans la région de Saint-Sébastien, au nord de l'Espagne, révèle Europe 1 ce mercredi 8 août. Ils promettaient un "eldorado" français à des Maliens, Sénégalais, Ivoiriens ou Guinéens, mais, à leur arrivée en France, les migrants étant revendus à d'autres réseaux, notamment pour des activités de mendicité :

"C’est du pur crime organisé. [...] C’est du trafic d’êtres humains", résume auprès d'Europe 1 Jose Nieto Barroso, l'inspecteur en chef chargé du renseignement et de l’analyse des risques au sein de l'unité centrale de lutte contre l'immigration illégale.

"Il y a des gens en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, qui vont acheter quatre, cinq, sept personnes africaines et ils les envoient devant les portes des églises, des supermarchés pour mendier ou bien ils les font travailler dans des écuries", détaille un policier auprès d'Europe 1. [...] On parle vraiment d’esclavage. L’esclavage du XXI siècle."

Centaines de milliers d'euros

Le travail des policiers a permis de retracer le parcours des migrants tombé dans le piège de ce réseau – lequel aurait accumulé "des centaines de milliers d'euros" : les trafiquants fournissaient de faux papiers, organisaient leur voyage jusqu'en Espagne en bateaux puis leur "faisaient même passer quelques jours dans des centres de soins".

Le transfert vers la France se faisait ensuite en train, bus ou avec la complicité d'un chauffeur de taxi, écrit "Europe 1".

Désormais, les enquêteurs se concentrent sur l'exploitation des téléphones portables et agendas des sept hommes incarcérés afin d'identifier à qui les migrants ont été vendus à leur arrivée en France.

L.B.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA