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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Roya citoyenne

Le 25 juin 2017, un jeune citoyen français de 19 ans au casier judiciaire vierge, Raphaël Faye-Prio, non militant mais néanmoins sensible à la détresse humaine, transportait, à titre humanitaire et sans contrepartie, entre Saorge et Breil, 4 personnes de couleur noire afin qu’elles puissent d’une part être hébergées, et d’autre part déposer leur demande d’asile.

Ces deux villages sont distants de 7 km, situés en France… mais dans la vallée de la Roya, zone limitrophe de l’Italie et particulièrement surveillée par les forces de l’ordre.

Ils ont été interpellés lors d’un barrage exceptionnel à la sortie de Breil, et placés en garde à vue pendant 24 heures.

Lundi 2 octobre 2017 au TGI de Nice, Raphaël  a été jugé et condamné à 3 mois de prison avec sursis. Ses passagers, pendant la durée de leur garde à vue, n’ont pas bénéficié des services d’un interprète comme la loi le prévoit, et leur demande n’a pas été prise en considération par les services de police de la République française, en violation des textes en vigueur.

En revanche, alors même que le Parquet estimait au cours de l’audience que le dossier était « très léger » et comportait des imprécisions, il demandait… une peine de quatre mois de prison avec sursis !!! Comme l’a relevé Raphaël, un mois par personne secourue.

Raphaël et son avocat ayant fait appel, mercredi 5 septembre 8 heures la Cour d’appel d’Aix-en-Provence saura faire juste mesure et appliquer la règle de droit qu’a rappelé le Conseil constitutionnel : dans sa décision du 6 juillet dernier, il a consacré le principe à valeur constitutionnelle de fraternité en précisant qu’il découlait de ce principe la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national.

Roya citoyenne, Défends ta citoyenneté, et tous les citoyens solidaires assurent Raphaël de leur plein et entier soutien.

Mercredi 5 septembre 2018 à 8 heures à Aix-en-Provence,
halte à l’instrumentalisation de la justice et place au Droit !

Avec le soutien de :
Somico06 (Alternatives et Autogestion 06 – Artisans du monde 06 – ATTAC France – Citoyens solidaires 06– FCPE – FSU 06 – LDH Paca et section de Nice – Mouvement de la Paix 06 – MRAP 06 – Planning familial 06 – Réseau décolonial 06 – RESF 06 – Solidaires 06 – Solidaires étudiant-e-s Nice – Syndicat des Avocats de France (SAF) – Vallées solidaires 06) – et l’UD CGT 06 –  Tous citoyens ! – ADN (Association pour la Démocratie à Nice)

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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