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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : L'Obs - 24/9/2018

Le navire de sauvetage se retrouve sans pavillon. SOS Méditerranée et MSF dénoncent le "jusqu'au-boutisme" du gouvernement italien.

Dans un communiqué publié dimanche 23 septembre, SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) ont vivement dénoncé "la pression" qu'aurait exercée le gouvernement italien sur le Panama pour qu'il retire son pavillon à l'Aquarius, le navire humanitaire affrété par les deux ONG. Les autorités maritimes panaméennes ont en effet annoncé samedi qu'elles allaient retirer son pavillon à l'Aquarius, déjà privé de pavillon par Gibraltar, pour "non-respect" des "procédures juridiques internationales" concernant le sauvetage de migrants en mer Méditerranée.

"Cette révocation résulte de la pression économique et politique flagrante exercée par le gouvernement italien et condamne des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants en fuite à rejoindre le cimetière marin qu'est devenu la Méditerranée", dénonce MSF dans un communiqué.

"Elle porte un coup violent à la mission humanitaire vitale de l'Aquarius, le seul navire de recherche et de sauvetage non-gouvernemental encore présent en Méditerranée centrale".

Salvini nie toute intervention

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, qui a fermé depuis juin les ports du pays aux migrants, a réfuté dimanche soir toute intervention de son ministère. Il n'y a eu "aucune pression du ministère de l'Intérieur sur le Panama", a-t-il déclaré à la télévision italienne. 

"Il est évident qu'aucun pays au monde ne voudrait prendre la responsabilité d'être associé à un navire qui fait obstacle aux opérations de secours en mer, refuse la coordination avec les gardes-côtes libyens, attaque des gouvernements démocratiques comme celui de l'Italie", a-t-il dit. "Pour ces messieurs, les ports italiens resteront fermés."

"L'équipe de l'Aquarius a été choquée d'apprendre [samedi] qu'une communication officielle émanant des autorités panaméennes indiquait que le gouvernement italien les avait exhortés à prendre des 'mesures immédiates' contre l'Aquarius", indique MSF dans son communiqué.

Les autorités maritimes du Panama ont expliqué que l'Aquarius devait "malheureusement" être exclu de leur registre car maintenir ce pavillon impliquerait de sérieuses difficultés politiques pour le gouvernement panaméen et pour la flotte panaméenne qui travaille dans les ports européens.

Selon le Panama, la principale plainte émane des autorités italiennes, selon lesquelles "le capitaine du navire a refusé de renvoyer des migrants et réfugiés pris en charge vers leur lieu d'origine". SOS Méditerranée et MSF "dénoncent ces actions comme une preuve supplémentaire du jusqu'au-boutisme du gouvernement italien qui choisit sciemment de laisser les gens se noyer en mer Méditerranée, et cherche à se débarrasser des derniers témoins de ces naufrages".

"L'Aquarius doit être autorisé à poursuivre sa mission"

Les deux organisations humanitaires "insistent de nouveau sur le fait que l'Aquarius doit être autorisé à poursuivre sa mission de secours humanitaire". MSF rappelle que "depuis le début de l'année, plus de 1.250 personnes se sont noyées alors qu'elles essayaient de traverser la Méditerranée centrale".

"L’annonce des autorités maritimes du Panama est parvenue à l’Aquarius alors que ses équipes étaient engagées dans une opération active de recherche et de sauvetage en Méditerranée."

L'Aquarius, qui avait repris ses activités de sauvetage cette semaine en Méditerranée après une escale forcée de 19 jours faute de pavillon, a secouru 11 migrants jeudi au large de la Libye. Le navire cherche désormais un port pour les débarquer, après avoir refusé de les ramener en Libye.

Une première fois, en juin, le navire avait été contraint d'aller jusqu'à Valence, en Espagne, pour permettre à 237 migrants de mettre pied à terre. Puis, en août, c'est à Malte qu'il avait pu débarquer ses 141 passagers, après un accord de répartition entre plusieurs pays européens.

SOS Méditerranée et MSF "insistent de nouveau sur le fait que l’Aquarius doit être autorisé à poursuivre sa mission de secours humanitaire", et "exigent que les gouvernements européens lui attribuent un nouveau pavillon ou qu’ils intercèdent auprès des autorités panaméennes, leur confirmant que les menaces de rétorsion formulées par le gouvernement italien sont infondées".

(Avec AFP)

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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