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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : 20 Minutes - H.M. - 23/9/2018

Karim, 31 ans, s'est suicidé vendredi au centre de rétention de Toulouse. Une association pose la question de la prise en charge médicale des retenus...

  • Karim, 31 ans, s'est suicidé vendredi au centre de rétention de Toulouse
  • Le jeune homme, migrant, venait d’apprendre que sa rétention était prolongée de 15 jours.
  • Samedi, une trentaine de personnes sont venues lui rendre hommage devant les grilles de l’établissement.

« Une grande tristesse ». C’est le sentiment qui prévaut au Cercle des voisins du centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse, depuis le suicide vendredi de Karim, un retenu de 31 ans.

Le migrant a été retrouvé pendu dans sa chambre en fin d’après-midi. Et samedi, une trentaine de personnes sont venues lui rendre hommage devant les grilles de l’établissement, situé au bord des pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac.

« Gravement malade »

Le Cercle des voisins, qui vient en aide aux personnes retenues, indique que Karim venait d’apprendre que sa rétention était « prolongée de 15 jours ». Il avait déjà passé un mois en rétention. « Karim était connu pour être gravement malade, entraînant un comportement difficile. Il avait mal vécu son transfert du centre de rétention administrative de Perpignan vers Toulouse », précise l’association dans un communiqué.

Elle estime aussi que la « détresse de Karim n’a pas été entendue » en soulignant que « le CRA n’est pas un établissement psychiatrique, son personnel, pas des infirmiers mais des policiers ».

« Nous dénonçons une fois de plus cette politique d’enfermement systématique mais aussi le manque d’attention médicale et de soins adaptés pour les personnes retenues », conclut le Cercle des voisins.

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête dès vendredi sur ce suicideatique suicide. Les caméras de vidéosurveillance du centre vont être exploitées et une autopsie a été demandée.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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