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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France Insumise - Michel Larive - 26/9/2018

Réaction du député Michel LARIVE suite au suicide de Karim Khatar, jeune migrant retenu au Centre de Rétention Administrative – CRA – de Cornebarrieu (31).

J’apprends avec tristesse et indignation le suicide de Karim, un jeune Tunisien de 31 ans, vendredi 21 septembre en fin de journée. Il était détenu depuis plus d’un mois au Centre de Rétention Administrative -CRA- de Cornebarrieu.

Le TGI de Toulouse venait de prolonger sa rétention de quinze jours. Son avocate avait pourtant prévenu le juge des libertés et de la détention au sujet de l’état de santé précaire du jeune homme, qui était sujet à des troubles psychiatriques importants, nécessitant une prise en charge adaptée.

Lorsque je m’étais rendu au CRA le 6 novembre dernier, j’avais pu pénétrer à l’intérieur du centre, accompagné de Grégoire Souchay, journaliste pour Basta Mag. Lors de notre visite, le centre hébergeait déjà 83 «retenus», tandis que le personnel nous avouait que ses effectifs ne permettaient pas d’en gérer plus d’une cinquantaine. Les fonctionnaires faisaient leur maximum pour gérer la situation, mais s’inquiétaient déjà de son aggravation probable. Je m’étais exprimé dans les médias pour alerter l’opinion sur cette situation explosive.

Avec l’allongement programmé de la durée de rétention maximale à 90 jours, les pouvoirs publics doivent s’attendre à ce que de tels drames puissent se reproduire.

Nous avons un devoir d’humanité et la loi actuelle sur l’immigration est une insulte a nos principes republicains, notamment à celui de fraternité.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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