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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Monde - 6/10/2018

En France, mais aussi à Madrid, Bruxelles, Berlin et Palerme, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour dénoncer la situation du navire humanitaire.

Vêtues en orange, couleur de l’Aquarius et portant des gilets de sauvetage, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi 6 octobre en France et en Europe pour dénoncer la situation du navire humanitaire, privé d’immatriculation, et soutenir les opérations de sauvetage de migrants en Méditerranée.

Dernier navire humanitaire présent en Méditerranée centrale, l’Aquarius est bloqué à quai à Marseille, faute d’immatriculation. Après Gibraltar en août, les autorités maritimes panaméennes ont annoncé qu’elles allaient lui retirer son pavillon pour « non-respect » des « procédures juridiques internationales » concernant le sauvetage de migrants en mer.

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Des manifestations étaient prévues dans une cinquantaine de villes françaises, mais aussi à Madrid, Bruxelles, Berlin et Palerme, à l’initiative de l’association SOS Méditerranée, pour réclamer « un pavillon pour l’Aquarius », « sauver le sauvetage en mer » et dénoncer « l’inaction criminelle » des gouvernements européens.

La mobilisation a été la plus forte à Marseille, siège de l’association SOS Méditerranée, avec entre 3 500 (police) et 10 000 (organisateurs) personnes réunies sur le Vieux Port, au lendemain d’une opération coup de poing d’une vingtaine de militants d’extrême droite qui ont envahi les locaux de l’ONG et déployé une banderole l’accusant d’être « complice du trafic d’êtres humains ».

A Paris, un millier de personnes se sont rassemblées place de la République, selon la préfecture de police. Ils étaient environ 2 000 à Montpellier, plus de 600 à Rennes, 250 à Bordeaux et Lille, 200 à 300 à Biarritz, 150 à Lyon, ainsi qu’une centaine à Calais, bravant une interdiction de la mairie. Au total, l’association avance le chiffre de 40 000 à 50 000 manifestants en France.

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« Rien de plus silencieux qu’un homme qui se noie »

Face à « l’impasse » dans laquelle se trouve l’Aquarius et « la volonté des Etats européens de criminaliser le travail des ONG en Méditerranée », « l’objectif est de faire appel aux citoyens et montrer que SOS Méditerranée tire sa légitimité de la société civile », a résumé à Paris l’administratrice et porte-parole de l’association, Sophie Rahal.

Si le nombre de départs a baissé, « le taux de mortalité a augmenté », rappelle-t-elle :

« En 2017, une personne sur 42 se noyait. Cet été, entre juin et septembre, c’est une personne sur 18 qui se noie. »

Lire aussi :   L’« Aquarius » est à Marseille et attend un nouveau pavillon

« Hissez haut nos valeurs », « c’est pas nous les pirates », « devoir d’assistance bafoué, naufrage de l’humanité », clamaient les manifestants à travers la France. « Il n’y a rien de plus silencieux qu’un homme qui se noie. Notre but aujourd’hui est de faire du bruit », explique Lise Valette, bénévole de l’association, à Montpellier.

« Les réfugiés et l’immigration sont l’un des grands défis que l’UE doit résoudre (et) cela ne pourra pas se faire de façon individuelle », c’est-à-dire chaque pays de son côté, estime Patricia Lara, étudiante en philosophie venue manifester sur la place Cibeles à Madrid.

Depuis le début des opérations de l’Aquarius en février 2016, 29 500 migrants ont été sauvés dans un peu plus de 200 opérations de sauvetage, selon l’association.

Lire aussi :   « Pour les migrants en mer, le plus grand danger ce sont la politique, les politiciens et la politique extérieure de l’UE »

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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