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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano


17 Marocains arrêtés en rentrant chez eux

Le zèle de la police aux frontière  (PAF) des Pyrénées-Orientales ne faiblit pas. Les interpellations à la frontière franco-espagnole du Perthus se poursuivent : samedi 14 et dimanche 15 mars 2009 17 ressortissants marocains, qui rentraient au Maroc, ont été placés au centre de rétention administrative (CRA) de Perpignan.

Ces personnes voyageaient toutes à bord de bus assurant la liaison entre l'Italie et le Maroc. Elles étaient toutes munies de leur billet ainsi que de documents de voyage (passeport, CNI ou laissez-passer) pour pouvoir rentrer dans leur pays d'origine.

Dans la nuit du 7 au 8 mars, c'est 10 ressortissants marocains, rentrant chez eux, qui avaient été arrêtés, placés en retention, avant d'etre expulsés, gonflant ainsi le chiffre des expulsions. > voir communiqué du 11 mars

A la différence de la semaine dernière, la PAF a cette fois-ci descendu tous les bagages des personnes interpellées. De ce fait, un certain nombre de personnes se trouvent actuellement en rétention avec 150kg de bagages. Or, aucune compagnie aérienne n'acceptera de transporter une telle charge gratuitement. Deux possibilités : soit la personne abandonne ses bagages - avec ce que cela peut représenter comme perte affective et matérielle, soit la personne paye le supplément - ce qui revient également a la pénaliser. Dans les deux cas de figure c'est la personne qui était en train de rentrer dans son pays d'origine, qui avait payé son billet jusqu'au Maroc, qui est perdante. Ceci s'ajoute à la violence de l'arbitraire de l'arrestation, à la frustration, à l'humiliation, au stress et à l'angoisse vécus en rétention. Dans l'attente d'une expulsion.

Comme lors de la précédente arrestation a la frontière, des personnes, qui ont été transférées au CRA de Nîmes, se sont explicitement plaintes des conditions de garde à vue.

La Cimade dénonce encore une fois ces arrestations à la frontière utilisées par les préfectures pour atteindre les quotas qui leur sont fixés par le ministère de l'Immigration. Pour satisfaire des objectifs absurdes dictés par la volonté de flatter les penchants xénophobes d'une minorité de l'opinion publique, des personnes qui rentraient tranquillement dans leur pays sont arrêtées, humiliées, enfermées et expulsées. 

La Cimade demande au ministère de l'Immigration de faire cesser immédiatement ces pratiques qui constituent la négation du plus élémentaire respect des droits et de la dignité des personnes.

Contact presse :
Julie Chansel / 06 82 24 03 47 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.















Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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