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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

ASSOCIATION GRISÉLIDIS- Le 3 avril 2009

En tant qu'association intervenant pour l'accès à la santé et aux droits avec les personnes prostituées depuis 10 ans, nous tenons à vous informer d'une situation inadmissible à laquelle nous sommes confrontées. Encore une fois, les forces de l'ordre prennent le prétexte de la lutte contre le proxénétisme pour faire la chasse aux sans-papiers, et laissent courir les agresseurs !

Depuis plusieurs jours, un groupe de deux hommes et une femme ont pris l'habitude de harceler et tenter de racketter un groupe de femmes migrantes à Toulouse. Dans la nuit du mercredi 1er avril au jeudi 2 avril 2009, l'une d'elles, mère d'un enfant scolarisé à Toulouse, a été rackettée, agressée et gazée par ce groupe de personnes la menaçant de la mettre sur trottoir. Plusieurs brigades de polices sont intervenues, l'une d'elles a contrôlé les papiers de la victime et a profité de la situation pour l'arrêter. Cette femme est actuellement au centre de rétention. Les agresseurs, quand à eux, se sont enfuis, n'ont pas été inquiétés et continuent toujours de sévir.

Pourtant, le 15 janvier 2008, lors d'un entretien au Ministère de l'intérieur, à propos des conséquences désastreuses de la LSI (Lois sur la Sécurité Intérieur, pénalisant le racolage de 3 mois de prison et de 3750€ d'amende) entre le collectif « Droits et Prostitution »[1]  et M Dupuch, Chef de la sécurité urbaine, celui-ci affirmait : « Les consignes que nous envoyons aux services de police sont claires, le statut de victime prévaudra toujours sur le statut administratif des personnes ».

Par ailleurs, nous constatons depuis plusieurs semaines, une explosion des violences physiques sur le territoire prostitutionnel toulousain : une femme a été poignardée à la gorge le 31 mars 2009, des femmes sont victimes de vol à la tire de plus en plus souvent et de plus en plus violement, une femmes a été traînée derrière une moto sur plusieurs mètres, et aujourd'hui cette jeune femme est victime de tentative de proxénétisme, d'agression physique et elle se fait arrêter sur le lieu de l'agression pour défaut de papier !

Nous déplorons ces violences mais nous déplorons d'autant plus les violences institutionnelles et policières qui accroissent le sentiment d'injustice et inflige une double peine à des femmes migrantes déjà largement précarisées, stigmatisées, discriminées, et victimes de violences. La répression des migrantes sera toujours le socle de leur exploitation et du proxénétisme !

[1] Collectif d’associations et d’individus pour la défense des droits et la promotion de la santé des prostituées.














Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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