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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano





Un bateau arrivant au port de Tripoli avec des migrants le 29 mars 2009  
Un bateau arrivant au port de Tripoli avec des migrants le 29 mars 2009
 








Les corps de cent émigrants africains noyés le dernier week-end de Mars au large des côtes libyennes ont été jusqu'ici retrouvés, ont annoncé mercredi les autorités de Tripoli.

"Soixante-dix-sept corps ont été rejetés sur le rivage à l'ouest de Tripoli mardi soir; 23 autres avaient déjà été découverts entre dimanche soir et mardi", a précisé à Reuters un responsable des secours.
 
Au total, 365 émigrants, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont probablement péri noyés.

Quatre embarcations avaient quitté la Libye samedi et dimanche, probablement en direction de l'île italienne de Lampedusa.

L'un des bateaux transportait 365 personnes alors qu'il était censé n'en accueillir que 75.
 
Parmi les disparus figurent des ressortissants de Somalie, du Nigeria, d'Erythrée, de Syrie, d'Algérie, du Maroc, des territoires palestiniens et de Tunisie, selon les autorités libyennes.

Un quatrième navire, qui transportait plus de 350 clandestins, est tombé en panne près du gisement de pétrole offshore de Bouri mais les garde-côtes libyens l'ont remorqué jusqu'au port de Tripoli et ont secouru tous ses passagers.

Point de départ de nombreux Africains en partance pour l'Europe, la Libye, a signé en février un accord avec l'Italie pour tenter d'endiguer le flot des clandestins. Il entrera en vigueur le 15 mai sous la forme de patrouilles conjointes.

L'île de Lampedusa a vu arriver l'an dernier 37.000 clandestins, en provenance de Libye pour la plupart.


Un réseau de plus d'une trentaine d'associations pour la défense des droits des migrants, MIGREUROP, a accusé mercredi l'Union européenne (UE) et la Libye d'être responsables de la mort d'au moins 221 migrants dans le naufrage de leur embarcation, dimanche au large de la Libye, alors qu'ils tentaient de se rendre en Europe.

"La responsabilité de cette hécatombe ne doit-elle pas plutôt être attribuée à l'Union européenne, qui promet 20 millions d'euros à l'Etat libyen en échange de sa collaboration dans la lutte contre l'immigration irrégulière", souligne MIGREUROP dans un communiqué publié à Paris.

MIGREUROP met également en cause l'Italie, «qui, depuis 2000, continue à signer divers traités d'amitié incluant des clauses migratoires avec la Libye qui, comme ses voisins du Maghreb, utilise les migrants comme monnaie de change pour obtenir une position privilégiée dans les négociations internationales".

Le réseau des associations a demandé que "la lumière soit faite sur ce drame et que les opérations de recherches continuent afin que soit donné un nom à ces migrants pour qu'ils ne soient pas destinés, comme tous les naufragés de la migration, à l'oubli".

MIGREUROP demandé la poursuite et la condamnation des vrais responsables de «cette véritable guerre que l'Europe a déclaré aux migrants, à ses frontières et au-delà» et que l'UE, notamment l'Italie, cessent de négocier avec la Libye.

"Il est à craindre que la réaction des autorités face à cette nouvelle tragédie soit, une fois encore, d'instrumentaliser ces événements dramatiques sans considération des causes réelles qui poussent les migrants à prendre des risques mortels pour rejoindre l'Europe", ajoute MIGREUROP.































Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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