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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Personnes sans papiers méprisées, droits fondamentaux bafoués : Ne laissons pas faire !

 

Communiqué  du 19 juin 2009.

Par deux fois, le Préfet vient de montrer une volonté évidente de durcir les conditions faites aux personnes sans papiers de l'Isère :
- En ce qui concerne Yazid Zaour, jeune algérien travaillant en qualité d'auxiliaire de vie auprès d' Olivier Morel, professeur d'anglais au lycée Marie Curie d'Échirolles, lourdement handicapé en fauteuil : à sa demande de titre de séjour avec autorisation de travailler, il a donné la réponse suivante " Seule la fonction est importante, pas la personne qui l'occupe "... et a délivré une obligation à quitter le territoire français.

Montrant une insensibilité totale et apportant une réponse dégradante humainement face à une situation très particulière.

- En ce qui concerne  Rakib Sebti, Algérien, en France depuis 3 ans, dont la compagne, Carole, de nationalité française, va accoucher fin juillet de jumelles. 
Il a été arrêté le 4 juin lors d'un contrôle d'identité, transféré dans au Centre de rétention de Lyon Saint Exupéry, son OQTF a été ensuite validée par le Tribunal Administratif de Grenoble le 15 juin.  Malgré l'intervention de tous les soutiens auprès du Préfet, il a été expulsé au petit matin par avion en Algérie ce 19 juin. Il faut préciser que Rakib Sebti travaillait pour survivre et qu'il était membre actif du syndicat multiprofessionnel des travailleurs sans papiers CGT.
Nous dénonçons, ici, cette réponse inqualifiable du Préfet qui n'a, à aucun moment, tenu compte de sa situation familiale, et ce mépris absolu des droits humains les plus élémentaires et fondamentaux encore une fois réaffirmé.



Monsieur le Préfet a montré de plus un mépris total envers les soutiens aux personnes sans papiers prétendant ne pas savoir ce qu'il était advenu de Rakib Sebti.

La CGT, UD et Syndicat interprofessionnel CGT des sans-papiers, le CSRPA, le Collectif Isérois de Soutien aux sans-papiers et le RESF 38 ont été reçus ce jeudi 18 juin par ... le Directeur de la Sécurité Intérieure et de l'Ordre Public (!) . Après avoir argumenté, vigoureusement sur l'urgence, les nombreuses irrégularités commises, les aspects syndicaux, sociaux et humains de la famille Sebti, la délégation est sortie pour apprendre la nouvelle... par sa femme Carole : Rakib avait été expulsé par avion pour l'Algérie le matin même à 8H45. 
Depuis trois heures du matin, heure à laquelle il avait appelé sa femme pour dire qu'on l'emmenait vers Marseille, personne n'avait l'air de savoir où se trouvait M.Sebti ! 
Ses deux filles sont à naître le mois prochain ! 
Ici encore, aucune humanité mais des chiffres, des quotas, des vies brisées.

Monsieur le Préfet, nous, signataires de ce communiqué, vous le disons haut et fort, nous ferons tout pour le FAIRE REVENIR. 
Dans un contexte de plus en plus difficile pour les personnes sans-papiers dans notre Département, nous ne lâcherons pas prise et nous appelons au soutien de tous et toutes pour faire cesser ces ignominies.




En refusant une décision positive et humaine qui s'imposait à l'évidence pour ces deux étrangers, vous contrevenez gravement à l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme, et en ce qui concerne Monsieur Rakib Sebti, bientôt père de deux enfants, vous bafouez la Convention internationale des Droits de l'enfant.

NOUS NE LAISSERONS PAS FAIRE, il ne doit pas y avoir de troisième fois.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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