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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

PARIS, 13 juillet 2009 (AFP) - Le Réseau Education Sans Frontières (RESF) a interpellé le gouvernement lundi pour demander l'interdiction des arrestations et expulsions de sans-papiers ayant des enfants scolarisés en France, ce qui aboutit à des "familles démembrées".

Cela crée des situations intolérables, alors que M. Besson avait dit que "le maintien de l'unité familiale est une règle immuable", a déclaré Richard Moyon, de RESF, lors d'une conférence de presse.

Parmi une dizaine de femmes venues témoigner, Fikri-Jimia Sylla, qui doit accoucher le 7 août et dont le mari doit être expulsé mercredi, a expliqué: "je vais accoucher, et on m'enlève mon mari". "J'interpelle Carla Sarkozy, qui est une femme comme moi, pour qu'elle fasse quelque chose", a-t-elle ajouté.

"Ces situations ont toutes les caractéristiques de la stupidité administrative. Ces hommes travaillent, ils sont arrêtés, expulsés aux frais du contribuable, et les enfants sont pris en charge. C'est une aberration", a encore déclaré Richard Moyon.

"Cette politique s'aggrave depuis 2004, et est en contradiction avec les conventions des droits de l'Homme et des droits de l'enfant", a affirmé Bernard Defrance, membre du bureau France de l'ONG Défense des Enfants International (DEI), qui veille à l'application de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant. L'ONG étudie la possibilité d'un "tribunal pénal symbolique, devant lequel gouvernement, ministres, préfets, devront répondre de leurs actes".

Dans les jours qui viennent ce sont 5 pères qui risquent d'être arrachés à leur vie et à leur famille. RESF souhaite maintenir sa campagne contre ces arrestations et expulsions pendant l'été et la développer à la rentrée.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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