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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La dépêche | 26/07/2009 | Laetitia Bertoni

Cajarc (Lot). La colère monte.

Jusqu'au bout, le festival Africajarc, dans le Lot, a espéré que ses artistes obtiendraient leurs visas à temps. Mais, Les Go de Koteba n'ont pu quitter la Côte-d'Ivoire, le groupe Susuma est resté au Ghana. « Ce sont aussi les éducateurs de rues bloqués à Kinshasa, au motif que les organisateurs du festival ne présentaient pas les garanties suffisantes pour confirmer leur départ du territoire français », dénonce Régine Lacan, présidente d'Africajarc.

Ou encore, plus incompréhensible, Fadel Dia, professeur émérite de géographie, secrétaire général de la conférence des Ministres de l'éducation francophone, qui n'a pu obtenir ce fameux sésame, à temps. « Il a 70 ans, nous faisait remarquer, hier, à Africajarc, Henri Senghor, neveu et filleul du célèbre poète et homme politique sénégalais. A-t-il le profil d'un immigré clandestin ? ».

Avec Christian Valantin, ancien directeur du Haut conseil de la Francophonie, il pense envoyer rapidement un courrier aux ambassades et à Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, pour dénoncer cette situation qui est loin d'être spécifique à Africajarc.

« C'est humiliant. La politique d'immigration est devenue plus dure. Votre importance ne favorise même pas l'obtention du visa », se désolait Christian Valantin, hier.

Sur le marché, Cletus Fungboyeh, artisan camerounais, expliquait : « Il m'a fallu fournir : l'invitation d'Africajarc, une attestation d'accueil signée du maire, ma réservation d'hôtel, mon assurance et un relevé bancaire garantissant mes ressources ». Lui aura finalement obtenu son visa à temps, mardi soir.

 

Henri Senghor.
Henri Senghor.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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