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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Mediapart - La Chapelle en Lutte - 4/1/2019

"Si on s’est mis en grève de la faim, c’est parce que quand on est allé voir les asso pour se plaindre, on nous a dit qu’y avait rien a faire. Nous allons continuer notre grève demain et les prochains jours nous appelons un maximum de monde a nous soutenir dehors. On en a marre d’être traiter comme des chiens !"

Jeudi 3 janvier 2019, de nombreux prisonniers du centre de rétention administrative de Vincennes ont débuté une grève de la faim. Ils protestent face à une série de déportations violentes et cachées, face à la violence physique et psychologique quotidienne des policiers. 

Voici leur communiqué et leur appel à soutien :

"Nous sommes des retenus du centre de rétention administrative de Vincennes en banlieue Parisienne.
Nous demandons la libération de tous les prisonniers, l’application de l’égalité entre tout le monde: On est comme tout le monde.
Aujourd’hui 3 janvier 2019, nous, 27 retenus du centre de rétention (du bâtiment 2A) se sont mis en grève de la faim pour demander la libération tout de suite de tout le monde.
Nous savons que d’autres enfermés dans au moins un autre bâtiment sont eux aussi en grève de la faim (il parait, au moins, une quinzaine).
On a tous une histoire différente, qu’on soit travailleur, étudiant depuis peu en France ou vivant ici depuis presque 20 ans.. Et on a tous le droit de vivre ici, où on a nos attaches. Mais nous sommes enfermés dans ce centre de rétention.
Si on s’est mis aujourd’hui en grève de la faim c’est aussi pour dénoncer tout ce qui se passe dans cette prison.
Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de vols cachés et violents. Des anciens d’ici nous ont raconté qu’il y a plusieurs années la police, ici, était déjà violente.
Il y a eu des copains tabassés puis déportés en étant casqués, baillonés et scotchés. Il y a eu des copains drogués qui se sont réveillés de retour dans un pays où ils ne connaissaient plus grand monde.
Les policiers ne respectent la loi que quand c’est contre nous, même quand légalement on devrait être libéré souvent le juge n’en a rien a foutre et la police te déporte quand même.
La police comme toujours elle s’en fout, et l’Etat français aide. Si l’Etat n’était pas d’accord et si les businessman faisaient pas d’argent tout ca ne marcherait pas.
Ce centre de rétention, il est sale, les toilettes et les douches, elles sont dégueulasse. La bouffe, elle est immonde.

Nous revendiquons:


– La libération de tous les prisonniers
– Etre respecté et traité dignement, on n'est pas des chiens.
– La fermeture de ce CRA, qui a des gros problèmes d’hygiènes.
– Le respect de l’égalité entre tous le monde
– La fin des violences policières
– La fin des vols cachés et violents
– De la bonne nourriture
– Un véritable accès au soin

Si on s’est mis en grève de la faim, c’est parce que quand on est allé voir les asso pour se plaindre, on nous a dit qu’y avait rien a faire.Nous allons continuer notre grève demain et les prochains jours nous appelons un maximum de monde a nous soutenir dehors. On en a marre d’être traiter comme des chiens !

Les retenus du bâtiment 2 A
03/01/2019"

* Autres articles sur cet appel à mobilisation  :  

- https://abaslescra.noblogs.org/post/category/temoignages/

- https://paris-luttes.info/greve-de-la-faim-en-cours-au-cra-11416?fbclid=IwAR28lVZq0Ton_CEfrPI0nuJ9e2rblP0VPnaex5p4SVeA39Yi0S-XQXsXLmA

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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