En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Monde - AFP - 3/1/2019

L’Espagne est redevenue l’an dernier la première porte d’entrée en Europe. Le nombre d’arrivées baisse, mais le taux de mortalité est en légère hausse.

C’est toujours la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les migrants : plus de 2 260 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, selon les chiffres publiés par le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), jeudi 3 janvier.

Ils étaient près de 3 140 migrants « morts ou portés disparus » l’année précédente. Mais en proportion, la mortalité a un peu augmenté en 2018 par rapport à l’année précédente. L’organisation appelle les pays européens à « sortir de l’impasse ».

Le nombre d’arrivées sur les côtes européennes est en baisse. En 2018, le HCR compte près de 115 000 migrants arrivés à destination, contre plus de 170 000 arrivées en 2017. C’est une chute drastique par rapport au pic de 1,015 million d’arrivées en 2015, au cœur de la crise des réfugiés. En 2018, le premier pays d’origine des migrants était la Guinée, suivi du Maroc et du Mali, avant la Syrie, en quatrième position.

Difficultés des bateaux humanitaires

L’année a été marquée par une crise diplomatique entre pays européens autour de l’accueil des réfugiés, notamment après que le gouvernement italien, au fort discours antimigrants, a fermé les ports aux bateaux humanitaires cet été. Plusieurs navires ont été contraints d’errer en Méditerranée depuis l’été, faute de savoir où accoster.

Lire aussi Des chercheurs retracent la mort de migrants lors d’un « sauvetage » désastreux en Méditerranée

Alors que la voie principale de migration passait jusque-là par la Libye et l’Italie, l’Espagne est redevenue l’an dernier la première porte d’entrée en Europe, avec 57 215 arrivées par la mer (contre 22 103 en 2017). Cette tendance pourrait se poursuivre puisque les garde-côtes espagnols ont affirmé mercredi avoir porté secours à 401 migrants au cours des deux premiers jours de 2019. De son côté, l’Italie a enregistré 23 371 arrivées, en chute libre par rapport à 2017 (119 369).

« En 2019, il est essentiel de sortir de l’impasse actuelle et de mettre fin à des approches au cas par cas, c’est-à-dire bateau par bateau, pour savoir où débarquer les passagers secourus », a déclaré la porte-parole du HCR en France, Céline Schmitt, en plaidant pour un « mécanisme régional de débarquement ».

Les navires humanitaires, qui dénoncent des entraves croissantes à leur action, sont de moins en moins nombreux à œuvrer en Méditerranée : début décembre, Médecins sans frontières et SOS Méditerranée ont dû mettre un terme aux opérations de l’Aquarius, devenu un symbole de la crise européenne sur l’accueil des migrants.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA