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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Communiqué LDH

Le 3 septembre 2009

 

 

Chama Dieumerci Abel Gabriel a cinq ans et demi. Il devait rentrer en cours préparatoire à Saint-Denis. Il vit déjà séparé de sa maman qui ne peut s’occuper de lui. Son père, qui vit en France depuis 2002, avait demandé en 2006 la régularisation au titre de la circulaire Sarkozy. Ne l’ayant pas obtenue, il est sur le point d’être expulsé en Angola.

 

Aujourd’hui, la famille d’accueil de Chama n’a même pas les moyens de lui acheter des fournitures scolaires nécessaires à sa rentrée. Son cartable est vide. Son papa va être sans doute renvoyé par vos soins à des milliers de kilomètres de lui. Il est seul.

 

Dans deux mois, la Convention internationale des droits de l’enfant, qui protège le droit à la vie familiale et le droit à l’éducation de tous les enfants vivant en France, aura vingt ans.

 

Combien de petites vies allez-vous encore briser d’ici là, monsieur le ministre ? A combien de petits garçons de cinq ans offrirez-vous le « choix » entre garder leur papa et aller à l’école ?

 

Hier vous prétendiez ne pas connaître le cas de Chama Dieumerci. A présent, vous êtes informé.

 

La Ligue des droits de l’Homme vous tient pour responsable du drame que vit le petit Chama, comme des milliers d’autres enfants de ce pays. Il ne vous reste que quelques heures pour retrouver le sens de l’humanité.


Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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