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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Publié le 16/09/2009 | LaDepeche.fr

A Villeneuve sur Lot professeurs, élèves, associations et élus manifestent pour Bilal Aharoud, lycéen à Couffignal, en voie d'expulsion.


Une centaine d'élèves, professeurs, élus... ont manifesté leur soutien à Bilal Aharoud.

Toute la communauté éducative du lycée Louis-Couffignal est mobilisée autour de Bilal Aharoud, élève en terminale CAP maçonnerie. Le jeune homme, âgé de 18 ans depuis le 6 août dernier, s'est vu remettre une « obligation de quitter le territoire français » pour le 9 octobre par les services de la préfecture de Lot-et-Garonne. « J'avais fait une demande de titre de séjour au mois de juin. La lettre que j'ai reçue de la préfecture avait pour objet ma demande de titre de séjour. On me demandait de venir, muni de mon passeport », explique Bilal. « J'ai compris de suite », note sa cousine. Bilal, muni de la photocopie de son passeport, s'est présenté à la préfecture accompagné d'un représentant de Réseau éducation sans frontières. Immédiatement, plusieurs professeurs membres du Réseau éducation sans frontière se sont mobilisés pour que Bilal puisse rester en France, poursuivre ses études et obtenir son diplôme. Plusieurs actions sont menées depuis vendredi.

Hier, entre 12h30 et 13h30, lycéens, professeurs, syndicats, associations et élus ont défilé du lycée Couffignal jusque devant la sous-préfecture. Une centaine de manifestants au total scandaient le prénom « Bilal ! ».

Le sous-préfet Jérôme Decours a reçu une délégation du comité de soutien durant un quart d'heure. A la sortie de l'entretien, les professeurs précisaient : « Le sous-préfet nous a fait savoir qu'il allait parler de notre demande d'audience au préfet dès ce soir (mardi, N.d.l.r.). Nous comptons bien que tout rentre dans l'ordre. Notre travail est d'accompagner les élèves pour qu'ils réussissent aux examens. Nous ferons le point devant le lycée en fin de semaine afin d'indiquer la suite du mouvement ». Le comité de soutien compte sur ce rendez-vous avec le représentant de l'État pour tenter de faire pencher la balance en faveur de Bilal.

« Nous faisons deux recours pour que Bilal puisse obtenir un titre de séjour : un auprès du tribunal administratif et un auprès du préfet. Pour l'instant, c'est la raison qui doit l'emporter sur l'administratif. Nous serons pugnaces. Bilal est un très bon élève, bien intégré. Son maître de stage a des propos très élogieux sur lui. Nous apportons beaucoup d'arguments nouveaux. De plus, Bilal s'occupe de son papa, Hassan, handicapé visuel, arrivé en France depuis 1973 ». Après la manifestation, tout le monde est reparti en classe.

 


Les différentes actions menées

Depuis vendredi, le comité de soutien à Bilal et les élèves du lycée Couffignal distribuent des tracts. Une pétition à signer est en ligne sur le site RESF47 : http://www.educationsansfrontieres.org/article22256.htlm. Hier matin, elle avait déjà réuni 304 signatures, auxquelles il faut ajouter celles de la pétition version papier. Le comité de soutien et Bilal ont été reçus, lundi, par l'attaché parlementaire du député Jérôme Cahuzac, qui a écrit au ministre de l'Immigration Eric Besson, avec copie pour le préfet. Le comité de soutien doit également contacter le député de Marmande Michel Diefenbacher. Le comité de soutien a également été contacté par le groupe Les Grandes Bouches. Les musiciens donneront un concert pour les ouvriers de Moleix le 25 septembre. Ils apporteront un soutien à Bilal Aharoud lors de cette soirée, où ils parleront de la situation dans laquelle se trouve le jeune homme.

 

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email envoyé aux 479 signataires de la pétition le 23/09/09
P1292 - Tonneins/Villeneuve (47 ) : Non à l'expulsion de Bilal, première victoire
http://resf.info/P1292

Bonsoir,
Suite à l'audience en préfecture d'aujourd'hui et l'assurance que nous avons
maintenant que Bilal ne sera pas inquiété au cours de son année scolaire,
nous fermons la pétition.

Nous remercions toutes celles et tous ceux qui l'ont signée.

Nous restons vigilants pour l'avenir de Bilal et vous tiendrons informés des suites.

RESF 47













 


Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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