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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le Monde - AFP - 4/2/2019

Depuis mars 2018, plusieurs bateaux de migrants sri-lankais ont tenté d’accoster sur l’île française de l’océan Indien.

Un navire avec environ 70 personnes à bord a été intercepté, lundi 4 février, par les autorités maritimes au large de Saint-Philippe, au sud-est de l’île de la Réunion. L’Imula, navire présumé sri-lankais, a été signalé lundi vers 18 h 30 (15 h 30 à Paris) au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de La Réunion.

« Aucun signe visible d’avarie du navire n’est constaté. Environ 70 personnes sont présentes à bord dont 5 enfants et 8 femmes », a dit la préfecture dans un communiqué. La nationalité des passagers « n’est pas confirmée à ce stade ». Le bateau est attendu mardi dans la matinée au grand port maritime de La Réunion, « où tous les passagers seront pris en charge pour une évaluation sanitaire et administrative » ajoute la préfecture.

Six arrivées depuis mars 2018

Si la provenance du navire se confirme, ce sera la sixième fois depuis mars 2018 qu’un bateau de migrants sri-lankais tente d’accoster sur l’île française de l’océan Indien, alors que les cas étaient inexistants auparavant. Un peu plus de 4 000 km séparent La Réunion du Sri Lanka.

Il « y a manifestement des filières d’immigration illégales qui sont à l’œuvre », avait déclaré Frédéric Joram, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, fin décembre à la presse locale. Le 17 janvier dernier, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, avait indiqué que plusieurs navires avaient été « empêchés de quitter le Sri Lanka pour se rendre à La Réunion » et annoncé un renforcement de la surveillance des côtes réunionnaises.

La dernière arrivée remonte au 26 décembre 2018, lorsqu’un bateau de pêche sri-lankais transportant sept migrants a accosté à La Réunion. Les occupants ont été reconduits dans leur pays peu de temps après.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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