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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano


Publié le 16/09/2009 | La Riposte

Depuis cinq mois, onze agents de sécurité travaillant pour ACP Protection et assurant la sécurité de magasins Monoprix, à Paris, sont en grève. Ils manifestent à l’entrée du magasin qui se trouve à proximité du métro Strasbourg Saint-Denis. Ils exigent que leur employeur remplisse ses obligations afin d’obtenir leur régularisation. La direction d’ACP Protection refuse cette demande, estimant que le paiement des charges sociales lui coûterait trop cher. Elle préfère exploiter des travailleurs sans-papiers, qui sont plus rentables. Quant à la direction de Monoprix, qui loue les services d’ACP Protection, elle pourrait exercer une pression en faveur d’une régularisation des agents, mais elle ne veut rien savoir. Elle prétend que ce conflit ne la concerne pas. En fin de compte, le fait que des sociétés sous-traitantes comme ACP Protection embauchent des travailleurs sans- papiers arrange leurs clients qui, comme Monoprix, veulent payer les prestations des sous-traitants le moins cher possible.

Jusqu’au jour où il se révolte, un travailleur sans-papiers constitue une main d’œuvre plus serviable qu’un travailleur en situation régulière. Les agents de sécurité doivent souvent travailler 12 heures consécutives, sans pause, et faire des heures supplémentaires imposées. Sans sécurité sociale, ils n’ont pas accès aux soins, etc.

Les dirigeants d’ACP Protection mentent quand ils prétendent qu’ils « ne savaient pas » que ces travailleurs étaient en situation irrégulière. Ceci est totalement impossible, compte tenu des démarches administratives que doivent faire toutes les entreprises à l’égard de leurs salariés.

Dans cette situation, aucune résistance individuelle n’est efficace. Les quelques agents qui ont démarché la direction d’ACP à titre individuel ont été virés sur-le-champ. Par contre, l’action collective lancée par les agents de sécurité de Monoprix, avec l’appui de la CGT et du PCF, peut et doit aboutir. Ils ont besoin du soutien et de la présence physique de tous ceux qui se sentent solidaires de leur cause. Pour tout contact : Union Syndicale CGT du Commerce, 01 42 72 02 95 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La Riposte





Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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