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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : FranceInfo - 15/2/2019

Selon une source policière et des témoins, les CRS ont employé du gaz lacrymogène à l'intérieur du train pour déloger ces trois migrants.

Les images ont provoqué la stupéfaction en Italie. Plusieurs vidéos mises en ligne jeudi 14 février montrent des policiers français enfoncer la porte des toilettes d'un train, parti de Vintimille en Italie et arrêté en gare de Menton-Garavan (Alpes-Maritimes), pour arrêter trois personnes qui s'y étaient enfermées. Il s'agissait de trois migrants, qui ont été placés en garde à vue, a confirmé une source policière à franceinfo.

Selon cette source, les policiers visibles sur la vidéo sont des CRS qui patrouillaient "dans le cadre du plan de lutte contre l'immigration clandestine". Ils venaient de monter dans le train à la gare de Menton-Garavan. Il s'agit de la première gare française où s'arrêtent les TER en provenance de Vintimille.

La source policière indique à franceinfo que, dans le cadre des contrôles menés dans ce train, ces CRS ont tenté d'ouvrir la porte des toilettes, qui s'est avérée bloquée. Ils ont alors, toujours selon cette source, demandé aux occupants d'ouvrir, sans succès, avant de faire usage de la force, "avec l'accord de l’officier de police judiciaire et les sommations d’usage".

"On ne peut pas se comporter comme ça"

Les images mises en ligne par plusieurs témoins montrent des policiers en nombre, en train d'essayer d'enfoncer la porte à coups de pieds, puis de l'ouvrir à l'aide d'une grosse pince. Sur la vidéo, on voit un des fonctionnaires intimer l'ordre aux passagers de rester à distance. "Ensuite, ils ont utilisé du gaz lacrymogène (dans un environnement fermé et encombré)", affirme sur Twitter une internaute italienne qui a posté une vidéo de la scène, qu'elle dit avoir reçue d'une amie qui se trouvait dans le train. La source policière confirme à franceinfo l'emploi d'un "gaz lacrymogène" pour déloger les occupants des toilettes.

Une autre vidéo prise quelques instants plus tard montre les policiers réussir à ouvrir la porte et à interpeller trois personnes. Le tout sous les yeux de nombreux passagers présents dans le train et sur le quai de la gare. Présentés comme des migrants, les trois hommes interpellés ont été remis à la police aux frontières et placés en garde à vue, explique la source policière de franceinfo.

Des Italiens ironisent sur les critiques françaises

Les méthodes des policiers français, qui apparaissent dans cette vidéo, ont été critiquées par certains passagers, témoignant dans des médias italiens. "Nous avons tous commencé à éternuer" après l'emploi de gaz lacrymogène, explique un témoin cité par le site Riviera24. "Trois heures plus tard, je sens encore les brûlures", a déploré une passagère interrogée par l'agence italienne Ansa (citée par le HuffPost italien). "On ne peut pas se comporter comme ça. Et si quelqu'un avait fait une réaction allergique ?" Quant aux trois migrants, ils ont été "traités comme des souris", déplore l'internaute italienne qui a posté une des vidéos.

D'autres internautes transalpins ont ironisé sur les critiques adressées par la France à l'Italie et à son gouvernement, au sujet de son traitement des migrants : "Que quelqu'un m'explique pourquoi si ce sont les Français qui le font, c'est bien, mais si ce sont les Italiens, ils sont racistes, méchants, fascistes et blablabla", déclare l'un de ces comptes.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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