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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

J'ai vu de plus près que d'habitude ce qu'il y avait derrière la vitrine de la justice du pays France, patrie des libertés. En particulier en ce qui concerne le traitement de l'immigration. Un jugement favorable à une remise en liberté prononcé par un juge du TGI, peut être rejugé sur requête du Parquet le lendemain de façon exactement contraire. Sous le prétexte d'une simple explication: les multiples fautes de procédures faisant plusieurs fois jurisprudence sont parées du masque d'une "garde à vue de confort"-sic-, d'un concours de circonstance, (ça s'est passé un Dimanche...) etc  Bref, ils n'ont pas fait exprès, et c'était pour le bien du justiciable.

Après avoir fait venir la compagne d'Alexandre depuis le TGI de Toulouse jusque devant le Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu, où elle devait attendre la décision du 2eme jugement, elle s'est vu refuser le droit de rester à l'intérieur. Et c'est donc dehors, au bord de la route qu'elle fut obligée de "patienter". Une route très passante. Pas de banc, pas de trottoir, pas de gazon, pas de robinet d'eau, pas d'ombre, pas d'abris, pas de voisins civilisés. Un habitant juste en face du centre de rétention a même alerté la police du centre pour faire déguerpir nos amies qui étaient assises sur une murette privée de SA maison.

Maryse, heureusement était venue soutenir N... ce matin depuis Mérignac par le train. Elles pensaient repartir ce soir vers Bordeaux avec Alexandre libre. Quelle déception!  Pendant ce temps les victimes de la "jungle" de Calais venaient d'être enfermés dans le même centre pour leur plus grand bien.

Impossible de comprendre ni d'accepter cela. Si Alexandre est renvoyé dans le pays d'origine, considéré comme un déserteur, il risque très gros, si vous voyez ce dont il s'agit. Il est en France depuis plus de 6 ans, il travaille, il n'a pas commis d'autre délit que celui de vivre ici. Certains d'entre vous ont déjà eu quelques informations sur l'histoire d'Alexandre qui a refusé d'utiliser la violence des armes pour réprimer une manif .

Nous vous proposons de constituer un comité de soutien, rapidement, pour examiner et mettre en oeuvre tout ce que nous pouvons : médias, élus, population, justice, institutions, associations.

NOTA: un comité de soutien existe  à BEGLES (33), nous travaillerons ensemble, et jamais sans le plein accord des principaux intéressés. A bientôt , dès que nous aurons plus de renseignements, les pièces écrites des derniers jugements et tout autre document qui seront les plus utiles pour élargir le soutien.














Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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