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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La voix du Nord - Adrien Boussemart - 26/3/2019

Annoncé début janvier par le préfet du Pas-de-Calais, un drone, piloté par des gendarmes, va faire son apparition sur nos plages. Il sera utilisé dans le cadre du plan d’action franco-britannique de lutte contre les traversées maritimes clandestines de la Manche.

Début janvier, le préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry, annonçait la mise en place d’un plan d’action franco-britannique pour « sauver des vies plus que de lutter contre l’immigration illégale », qui comprend un renforcement des patrouilles en mer (côté français comme britannique). Une annonce qui faisait suite à la recrudescence des tentatives de traversées d’exilés sur des embarcations, au péril de leur vie. Entre le 24 et le 31 décembre, selon la préfecture, 89 migrants auraient été interceptés. Sur la Côte d’Opale, les gendarmes ont été renforcés par des réservistes, équipés de lunettes thermiques, de motos tout-terrain et un hélicoptère. Il manquait encore les drones. C’est désormais chose faite.

Des drones « dès cette semaine »

Dans un communiqué de presse, la préfecture du Pas-de-Calais indique que « huit gendarmes ont suivi, du 11 au 22 mars, une formation au télépilotage de drone. Cette formation a permis de qualifier six télépilotes du groupement du Pas-de-Calais et deux du groupement du Nord, en mesure, dorénavant, d’appuyer avec l’emploi d’un drone les patrouilles terrestres ainsi que les hélicoptères et les moyens maritimes qui peuvent être engagés ». Ce lundi, la préfecture précisait que « les drones pourront être déployés en fonction des besoins dès cette semaine ».

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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