En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : INFO MIGRANTS - Anne-Diandra Louarn - 29/3-2019

demandeurs d’asile dans l’Hexagone après les Afghans. Leur taux d’obtention du statut de réfugié est, en revanche, extrêmement faible.

Depuis 2017, la France et l’Albanie ont mis en place une série de mesures visant à tarir le nombre de demandeurs d’asile albanais dans l’Hexagone. Un plan qui sera désormais renforcé par davantage d’expulsions, ont indiqué Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur français et son homologue albanais Aleksander Lleshaj en visite à Paris le 27 mars. Les deux gouvernements prévoient également des échanges de données, des mesures de lutte contre les réseaux de passeurs ou encore de la prévention ciblée envers les mineurs prêts à voyager seuls.

"Le niveau injustifié des demandes d'asile doit encore baisser, c'est l'objet des décisions fortes que nous avons prises", a commenté le ministre français dans un communiqué, constatant tout de même une diminution de 25% des demandes d’asile d’Albanais en France entre 2017 et 2018.

>> À (re)lire sur InfoMigrants : Demande d'asile : toutes les nationalités n'ont pas les mêmes chances

Avec 8 261 dossiers en 2018, l’Albanie fait partie des principaux pays d’origine des demandeurs d’asile en France, derrière l’Afghanistan et ses 10 221 dossiers. Suivent la Géorgie (6 717), la Guinée (6 621) et la Côte d’Ivoire (5 256). Les arrivées, d’Albanais se sont accélérées à partir de 2010, quand l'obligation de visa pour circuler dans l'espace Schengen a été levée pour eux. Puis un autre cycle de départs a été observé avec la crise des migrants de 2015.

Chômage et vendetta sont les causes principales du départ

Les raisons du départ sont multiples, mais bien souvent considérées comme infondées par les autorités françaises et européennes. “Les Albanais peinent à entrevoir des perspectives d’avenir”, écrivait l’Ofpra dans son rapport annuel sur l’asile en 2017. Le taux de chômage des jeunes de la tranche d’âge 15 - 24 ans se situe autour des 33%, selon la Banque mondiale. Beaucoup d’entre eux ont donc déserté, ces 20 dernières années, faisant même augmenter l’âge moyen de la population tout en diminuant le nombre d’habitants. L’Albanie compte actuellement 3 millions d’habitants contre 3,5 millions dans les années 1990.

>> À (re)lire sur InfoMigrants : En chiffres, les dernières évolutions de l'immigration en France en 2018

Toutefois, “la principale problématique mise en avant par les demandeurs d’asile albanais demeure la vendetta -des vengeances personnelles entre clans- alors même qu’il s’agit actuellement d’un phénomène résiduel dans le pays. [...] De rares cas fondés sur un motif religieux ou ethnique, notamment pour la communauté rom, émergent. Et les demandes dites sociétales - liées à des violences domestiques, l’orientation sexuelle, la prostitution et la traite des êtres humains - tendent à augmenter significativement”, indique l’Ofpra.

Des réseaux mafieux albanais implantés en France

La France concentre 64% des demandes d'asile albanaises en Europe, ce qui est considéré par la Place Beauvau comme "une anomalie historique complète", d'autant plus que l'Albanie figure sur la liste des pays d'origine sûr. Le pays cherche aussi, depuis 2014, à entrer dans l’Union européenne.

L’Ofpra explique la popularité de la France parmi les Albanais par “le nombre important de déboutés dans les pays limitrophes”. En effet, les demandes d’asile d’Albanais acceptées sont proches du néant chez les voisins européens de la France. Tandis que dans l’Hexagone, on se situe entre 6% et 7%.

Pour Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile, la France est également une destination toute choisie car “des réseaux constitués sont déjà à l’oeuvre et bien implantés” dans plusieurs villes en France, a-t-il précisé à InfoMigrants. Un véritable réseau d’Albanais soupçonné d’être à l’origine de 260 cambriolages a ainsi été démantelé l’année dernière à Marseille.

Le ministre Christophe Castaner se rendra en Albanie dans les prochains mois, sur invitation de son homologue, “afin de faire un point sur la mise en œuvre des mesures” annoncées cette semaine.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA