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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Un Mauritanien sans-papier, Yaro S., venu samedi retirer de l'argent de son compte à Boulogne (Hauts-de-Seine), a été dénoncé à la police par le guichetier et se trouve actuellement en rétention au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) où il risque l'expulsion, a indiqué jeudi la Cimade, confirmant une information du Parisien.
 
Yaro S., né en 1968 en Mauritanie, en France depuis 2002 et aide-cuisinier dans un restaurant, était allé samedi à l'agence de la Société générale de Boulogne pour retirer de l'argent de son compte. A la demande du guichetier, il a présenté comme pièce d'identité une carte de séjour, celle-là même, a précisé la Cimade, avec laquelle il avait ouvert son compte en 2005. Lorsque le guichetier s'est aperçu qu'il s'agissait d'un faux, il a appelé la police et fait fermer les portes de la banque devant les tentatives de Yaro de sortir au plus vite de l'établissement.
 
Des précédents
 
Le ressortissant mauritanien, qui venait de déposer un dossier de régularisation par le travail, a été placé dès samedi au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Selon la représentante de la Cimade dans ce centre de rétention administrative (CRA), Yaro est passé devant le juge des libertés et de la détention (JLD) le 5 octobre mais son avocat "n'ayant pas fait valoir l'irrégularité des conditions de son interpellation", il n'a pas pu faire appel. Maintenu pour quinze jours en rétention, Yaro devait être présenté jeudi au consulat de Mauritanie pour y obtenir un laissez-passer en vue de son expulsion. La Cimade a demandé l'annulation de la reconduite à la frontière auprès du Tribunal administratif de Melun, le seul habilité à trancher sur le fond. Yaro devrait être présenté lundi prochain devant cette cour.
 
Interrogée par l'AFP, la direction de la Société Générale a rappelé que "tout chargé d'accueil est tenu de s'assurer que le demandeur est bien le titulaire du compte, avant de procéder à une opération de retrait", mais n'a pas fait de commentaire sur le fait que le compte de Yaro était ouvert depuis 2005.
 
Selon la Cimade, une affaire analogue avait eu lieu cet été à une agence du Crédit Lyonnais à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le sans-papier, placé lui aussi en rétention au Mesnil-Amelot, avait été libéré par le JLD qui avait reconnu "le côté déloyal de l'interpellation".








 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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