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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Cimade - 28/6/2019

La préfecture de l’Hérault a procédé dans la nuit du 27 au 28 juin à l’enfermement en rétention à Toulouse de quatre familles avec 4 enfants âgés de 14 mois, 5 ans, 14 ans et 16 ans.

Ces personnes de nationalité géorgienne sont visées par une expulsion expéditive sans possibilité de défendre leurs droits. D’autres familles avec enfants également géorgiennes sont en train d’être conduites à l’aéroport de Toulouse Blagnac par les forces de police depuis la Gironde. Cette opération concertée constitue une expulsion collective.

Cette opération d’enfermement de familles d’une ampleur inédite est organisée quelques jours seulement après la déclaration du ministre de l’intérieur Christophe Castaner assurant à l’Assemblée nationale que l’enfermement des enfants ne devait avoir lieu qu’en dernier recours.

Des enfants auront passé une nuit traumatisante en rétention.

« Rien ne saurait justifier l’enfermement d’enfants en rétention. Au lieu de respecter l’intérêt supérieur de ces enfants en mettant un terme à cette pratique, les autorités font une accélération sans précédent. Un changement de cap immédiat doit être initié au plus haut sommet de l’État » a commenté David Rohi, responsable national rétention de La Cimade.

Pour rappel, le gouvernement a procédé en 2018 à l’enfermement de 1 429 enfants sur le territoire français, en vue d’une expulsion.
La députée Bénédicte Taurine est actuellement présente au CRA de Toulouse.

La Cimade rappelle également que la pratique des expulsions collectives, dites des charters, est prohibée en vertu du protocole 4 à la Convention européenne des droits de l’homme. Par exemple, la CEDH a condamné la Russie en 2014 pour une expulsion collective de personnes géorgiennes.

Enfin, La Cimade et 21 autres associations viennent de publier une lettre ouverte à Christophe Castaner sur la situation dramatique dans les CRA, et les nombreuses lignes rouges franchies. Depuis 3 jours, près de 13000 citoyennes et citoyens ont envoyé cette lettre au ministre sur lacimade.org.

Signez la pétition Alertez Monsieur Castaner sur la situation dans les centres de rétention

Signez la pétition Plus jamais d’enfants placés en rétention !

Auteur: Service communication

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

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