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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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Source : franceinfo - 19/8/2019

Trois touristes sud-américaines sont arrêtées à fin du mois de juillet par la police aux frontières de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, pour être ensuite placées en rétention à Paris puis Oissel près de Rouen sans motif valable.

 

Le centre de rétention administrative de Mesnil-Amelot, près de Roissy, le 4 juin 2007 (illustration). (JOEL SAGET / AFP)

Trois touristes originaires de Colombie et du Venezuela ont été interpellées à l'aéroport Charles de Gaulle fin juillet et ensuite placées en centre de rétention à Paris puis à Oissel, en Seine-Maritime, révèle lundi 19 août matin France Bleu Normandie.

Wilma, une touriste vénézuélienne, Liliana et Jennifer, deux touristes colombiennes sont arrivées en France à des dates différentes, entre le 22 et le 29 juillet. Elles ne se connaissent pas, elles n'avaient pas pour projet de rester en France : elles sont en transit à l'aéroport et doivent prendre une correspondance, soit pour Genève soit pour Madrid.

Placées en garde à vue puis en rétention administrative

Les trois touristes sont contrôlées par la police aux frontières à l'aéroport de Roissy, elles sont ensuite placées en garde à vue puis en rétention administrative. Les raisons sont différentes pour chacune des touristes. Les agents de la police aux frontières reprochent par exemple à Wilma, qui doit se rendre à Genève, de ne pas avoir une attestation d'hébergement en Suisse (obligatoire pour les touristes étrangers entrant dans l'espace Shengen). Jennifer et Liliana, elles, n'ont pas assez d'argent sur elles ou pas de réservations d'hôtel valides.

Wilma reste 12 jours en rétention, près de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Elle refuse de repartir à Caracas, comme lui proposent les autorités françaises, car elle devait aller voir son fils hospitalisé à Genève. Le 8 août, elle est transférée dans un autre centre à Oissel, au sud de Rouen, dans le même fourgon que les deux autres touristes, Liliana et Jennifer.

Nous avons été traitées comme des criminelles

Wilma
à France Bleu Normandie

Elles sont toutes les trois convoquées le 11 août au tribunal de Rouen. Lors de cette audience, le juge des libertés et de la détention est clair : rien ne justifiait un tel traitement. Pour lui, la rétention est irrégulière. Wilma, Lilianna et Jennifer sont donc libérées. Les trois touristes sont désormais sous le coup d'une procédure d'éloignement du territoire français. Elles sont pour l'instant hébergées par une association rouennaise.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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