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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Yannis Youlountas - 29/9/2019

MORIA : LE FEU ET LA RAGE

Il y a au moins deux morts dans l’incendie : une femme et un bébé. Pendant qu’une partie du camp essayait d’aider les personnes en danger, à l’autre bout, des réfugiés ont explosé de rage dans une émeute contre les services de police qui ont empêché les pompiers de passer. La direction de la police à Athènes vient d’annoncer qu’elle envoie immédiatement des MAT (CRS) sur place.

Ce camp vient récemment d’atteindre le chiffre exorbitant de 13000 personnes confinées, pour 3000 places seulement (évaluation du HCR). Il a été conçu par des « spécialistes » de l’Union européenne, dont la plupart envoyés par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’intérieur en France, qui s’était déplacé début 2016 pour superviser sa mise en place, avant l’inauguration par Tsipras en compagnie de plusieurs dirigeants européens dont Martin Shulz.

Non loin du camp, avant-hier, 7 migrants dont un bébé n’ont pas pu être secourus à temps et sont morts noyés au large des côtes, dans un contexte de durcissement de la situation (rencontre Mitsotakis-Erdogan mardi à New York).

Depuis trois ans, des gens sont morts de maladies, notamment liées à une mauvaise alimentation (plusieurs scandales d’aliments périmés et avariés), à des conditions d’hygiènes innommables (trop peu de latrines, surpeuplement…) et au manque de protection face aux variations climatiques (des tentes sous la glace et de la boue partout durant l’hiver…).

Pendant ce temps, le nouveau gouvernement de Kyriakos Mitsotakis continuer d’évacuer nos squats athéniens où les enfants sauvés des eaux vivaient heureux.

Le pouvoir est un voleur de vies !

Refugees welcome ! Squats no camps ! Exarcheia resist !

Yannis Youlountas

⚠️ MISE À JOUR À 20:30 HG (19:30 heure française)
— L’incendie est éteint, mais les émeutes continuent dans la nuit qui commence à tomber.
— Des sources contradictoires parlent d’un mort et d’autres de deux morts. La plupart évoquent une femme et un bébé. Il y aurait également au moins 4 blessés hospitalisés.
— Un avion C130 vient de s’envoler d’Elefsina, à l’ouest d’Athènes, avec à son bord trois escadrons de MAT (CRS). Le chef de la police est à leurs côtés ainsi que le secrétaire général à l’immigration.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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