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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : RT France - 25/10/2019

A une courte majorité, le Parlement a voté contre une résolution proposant de porter systématiquement assistance aux migrants et de les répartir dans l'UE. La droite s'est félicitée du résultat alors que la gauche a critiqué fermement ce refus.

Le 24 octobre, le Parlement, réuni à Strasbourg, a rejeté, par 290 voix contre 288, une résolution portant sur «la recherche et le sauvetage en Méditerranée». Dans le document soumis au vote des députés, le Parlement «réitère l’obligation […] d’assister les personnes en détresse et appelle tous les Etats membres […] à se conformer pleinement aux normes du droit international», invitant «tous les navires effectuant des opérations de recherche et de sauvetage à se conformer aux instructions données par […] l’Union, et à coopérer avec les autorités des Etats membres et Frontex afin de garantir la sécurité des migrants».

Le texte «invite les Etats membres de l’Union à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage proactives en fournissant un nombre suffisant de navires et d’équipements spécifiquement dédiés aux opérations et au personnel de recherche et de sauvetage, le long des itinéraires où ils peuvent réellement contribuer à la préservation des vies», demandant aux Etat membres d’«utiliser pleinement tous les navires en mesure de participer aux opérations de chercher et de sauvetage, y compris les navires exploités par des ONG» et de «maintenir leurs ports ouverts aux navires des ONG».

Dans la résolution, le Parlement «exprime sa satisfaction devant le grand nombre de personnes sauvées par Frontex en 2018 et 2019» et «invite la Commission à examiner si les mesures prises par certains Etats membres conformément à leur législation nationale pour empêcher les bateaux de sauvetage d’entrer dans ses eaux territoriales sans autorisation préalable sont conformes au droit de l’Union européenne en matière d’asile», en référence aux mesures prises en Italie contre les navires des ONG humanitaires par Matteo Salvini.

Enfin, l’institution européenne «invite les Etats membres à évacuer rapidement les centres de détention en Libye et à transférer les migrants, notamment vers l’Union européenne» et «demande instamment aux Etats membres de soutenir pleinement les opérations d’évacuation du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés depuis la Libye et d’intensifier les mesures de réinstallation» en créant «des couloirs humanitaires vers l’Union européenne».

Une victoire pour la droite, la gauche vent debout

Le rejet de la résolution a été salué par les députés européens du Rassemblement national (RN), au premier rang desquels Nicolas Bay, qui s’est réjoui, dans une vidéo mise en ligne sur son compte Twitter, d’une «belle victoire dans l’hémicycle du Parlement européen». «Ce texte a été rejeté à une courte majorité grâce à la présence et à la détermination des 22 députés européens du RN et d’une manière générale des 73 élus du groupe Identité et Démocratie», a-t-il ajouté, décrivant ce rejet comme «une démonstration face à Emmanuel Macron et ses soutiens qui, évidemment, étaient en faveur de ce texte». «Voter pour le RN est utile et efficace et cela permet d’empêcher l’invasion migratoire de l’Europe», a-t-il encore fait valoir.

Jordan Bardella s’est lui aussi exprimé sur le réseau social, fustigeant les «ONG pro-migrants qui, aujourd’hui, participent dans la Méditerranée à ce gigantesque trafic d’êtres humains au côté des mafias de passeurs». «Je crois qu’en réalité les véritables humanistes c’est nous. Ce ne sont pas toutes ces belles âmes qui appellent à l’immigration massive, toutes ces belles âmes qui encouragent les mafias de passeurs et les associations qui font le jeu des passeurs», a-t-il exposé, précisant que la «fermeté» du RN sur la question était «avant tout une forme d’humanité». «C'est une belle victoire, et c'est la preuve que voter RN, c'est UTILE et efficace !», s'est-il encore enorgueilli.

Les réactions ont été bien différentes de l’autre côté de l'échiquier politique. Sur Twitter, l’eurodéputée de La France insoumise, Manon Aubry, s’est offusquée de ce rejet. «A deux voix près, le Parlement rejette une résolution qui demandait des opérations européennes de sauvetage en mer des exilés et la fin de la criminalisation des ONG. Honte à la droite et l’extrême droite qui ont bloqué ce texte et laissent crever des êtres humains en mer !», a-t-elle fulminé sur Twitter.

Même son de cloche chez Raphaël Glucksmann, député européen Place Publique (soutenu par le Parti socialiste), qui s’est ému de cette décision dans un message mis en ligne sur son compte Facebook, expliquant avoir «honte pour toutes celles, tous ceux qui se noient» mais aussi «pour toutes celles, tous ceux qui cherchent à les sauver et sont criminalisés pour cela» ainsi que «pour les citoyennes et les citoyens qui nous ont envoyés au Parlement précisément dans le but qu’on change cette situation». Il a par ailleurs assuré être «en colère contre tous ces élus qui assument fièrement de transformer la Méditerranée en charnier» mais également «contre les députés de gauche ou écolos qui ne sont pas venus voter alors que nous avions la possibilité de gagner contre la droite».

Après le camouflet infligé à Sylvie Goulard qui candidatait au poste de Commissaire européen, c'est une nouvelle claque pour la majorité au Parlement à laquelle appartiennent les députés LREM.

Lire aussi : Avec près de 13 000 migrants pour une capacité de 3 000, le camp grec de Moria suffoque

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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