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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La Depêche - Cyril Brioulet - 5/11/2019

l'essentiel Le Premier ministre Edouard Philippe va présenter ce mercredi une vingtaine de mesures en matière d'immigration. Des quotas d'immigration économique vont notamment être mis en place. De gauche à droite, les réactions sont nombreuses.

Le gouvernement s'attaque au thème de l'immigration. Les mesures, qui ont été dévoilées lundi soir aux parlementaires, doivent être officiellement présentées ce mercredi. Au total, une vingtaine de mesures seront annoncées. Plusieurs d'entre elles font déjà polémique.

Des quotas d'immigration professionnelle

Le gouvernement va fixer des "objectifs chiffrés ou quotas" d'immigration pour fournir de la main-d’œuvre aux métiers en tension. La priorité sera toujours donnée aux chômeurs français, indique la ministre du Travail Muriel Pénicaud. "La priorité pour nous, c'est de mettre le parquet sur la formation pour prendre tous les emplois possibles", a-t-elle indiqué sur BFMTV.

 

"Il y a toujours des métiers en tension qui ne sont pas pourvus. Il y aura toujours des besoins complémentaires", indique Muriel Pénicaud. "En fonction des besoins non couverts, on va fixer les besoins par métier et par territoire". Le travailleur d'origine étrangère, qui veut venir travailler en France, aura un visa de travail pour une durée et un métier précis, à l'image de ce que font déjà l'Australie ou le Canada. 

 

Une nouvelle liste de métiers en tension va être établie. Elle sera mise à jour chaque année. Cette liste et les quotas seront connus l'été prochain.

 

Selon Pôle Emploi, entre 150 000 et 300 000 offres d'emploi ne trouvent pas de candidat en France. Et la moitié des entreprises affirment avoir du mal à recruter. Parmi les métiers qui n'attirent pas : carrossier, mécanicien, couvreur, charpentier ou aide à domicile. Mais la France manque aussi d'informaticiens ou de programmeurs.

Délai de carence pour la protection maladie

Un délai de carence de trois mois va être instauré pour l'accès à la protection universelle maladie qui est accessible aux demandeurs d'asile dès leur demande. La ministre de la Santé Agnès Buzyn s'était récemment élevée contre "un dévoiement" de la Sécurité sociale de base par des demandeurs d'asile de Géorgie et d'Albanie.

Un accord préalable de la Sécu

Autre mesure envisagée : un accord préalable de la Sécurité sociale pour certains actes non urgents dans le cadre de l'Aide médicale d'Etat (AME). Interrogé récemment dans Valeurs Actuelles, Emmanuel Macron avait appelé à "régler vite" la question des "gens qui viennent avec un visa touristique, qui restent trois mois et ensuite se mettent à l'AME (aide médicale d'Etat, NDLR). Personne ne défendra ces cas". L'inspection générale des affaires sociales et l'inspection générale des finances doivent prochainement rendre un rapport sur l'AME.

De gauche à droite : les réactions

Le vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, se dit "bien sûr favorable" aux quotas "s'il s'agit de limiter l'immigration". Il souhaite "une réforme profonde". 

 

"Est-ce qu'avec six millions de chômeurs, l'urgence ce n'est pas de trouver de l'emploi aux Francais ?", demande Marine le Pen du Rassemblement National. Le RN dénonce "une escroquerie politique".

 

Pour Ugo Bernalicis, le député de la France Insoumise, "après s’être attaqué à la santé des personnes migrantes, le gouvernement porte désormais dans le débat public la question des quotas. Il ne recule devant rien pour stigmatiser une partie de la population".

 

Les quotas, "Nicolas Sarkozy en a rêvé, Emmanuel Macron le fait", ironise la députée PS Ericka Bareigts.

 

Pour Yannick Jadot, le député européen d’Europe Écologie-Les Verts, cette méthode de quotas pourrait permettre de "sortir du fantasme que nous sommes envahis» et de montrer que «notre société a besoin de migrants économiques".

 

De leur côté, les associations d'aide aux migrants et exclus ont aussi dénoncé des mesures "inutiles", voire "dangereuses".

Un thème récurrent en politique

L'immigration est un vieux thème en politique. Dès 1972, sous Georges Pompidou, une circulaire précise que seules les personnes qui peuvent se prévaloir d'un contrat de travail et d'un logement pourront obtenir un titre de séjour. Sous François Mitterrand, pendant la cohabitation, des textes sur l'immigration sont adoptés en 1986 et en 1993. Ce dernier, défendu par le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, durcit les règles en matière de nationalité, de prestations sociales ou de mariage. 

En 2007, Nicolas Sarkozy relance la question des quotas d'immigration. L'idée de quotas professionnels est dans l'air. Mais la commission présidée par Pierre Mazeaud les juge inefficaces. Sous François Hollande, la circulaire Valls de 2012 réforme le droit d'asile. L'immigration fera son retour dans les thèmes de campagne de l'élection présidentielle de 2017en particulier dans les discours de Marine le Pen qualifiée pour le second tour.

 
 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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