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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Alors que le processus de départementalisation est en marche, la situation à Mayotte ne cesse d'empirer.

L'intolérable le dispute à l'insoutenable :.24000 expulsions, essentiellement d'immigrés anjouannais, en 2009.

Dans le cadre de l'aide au retour, il se dit que l'Etat Anjouanais récupère 70 €uros pour chaque Anjouanais expulsé. Le trafic humain peut continuer.

Régulièrement de nouveaux morts viennent s'ajouter aux milliers de morts dans les naufrages de kwassas-kwassas entre Anjouan et Mayotte.

5000 gamins sont livrés à eux mêmes dans les rues de Mayotte.

Un trafic de jeunes filles alimente l'industrie du sexe, qui est fleurissante.

La police d'état, équipée sur le modèle anti-émeutes, multiplie les rafles en pleine nuit et au petit matin.

Les expulsions se font en dehors de toute règle de droit.

La Cimade de Mayotte n'hésite pas à parler de "guerre aux civils". Un état de tension extrême règne parmi les Comoriens en situation irrégulière.

L'absence de recours suspensif prive les étrangers à Mayotte de leurs droits. Ils sont condamnés à la reconduite, sans recours…

Les conditions de détention dans le centre de rétention de Pamandzi sont tellement mauvaises qu’il a été qualifié de « honte de la République ».

Certaines entreprises locales organisent l'exploitation des Anjouanais qui travaillent de 7h du matin à 8h du soir pour 400 € par mois (logés et nourris dans des conditions scandaleuses).

Au bout de trois mois ils sont renvoyés et sont remplacés par de nouveaux "esclaves modernes». qui seront à nouveau renvoyés au bout de quelques mois.

Sur l'accès aux soins, la Halde signale que "la convention nationale des droits de l'enfant est régulièrement violée".

Près d'1/3 de la population de Mayotte n'a pas de couverture santé. Soutenue

par le "collectif migrants Mayotte" (Cimade, Gisti, LDH, Secours catholique, Caritas, Médecins du monde) la HALDE demande la mise en place de l'aide médicale d'Etat et un dispositif spécial pour les enfants dont les parents se trouvent en situation irrégulière.

Jacques Pénitot,

Correspondant à St Denis de La Réunion de l’association des amis du Monde Diplomatique

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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