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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France3 Occitanie - Yann-Olivier d'Amontloir - 4/6/2020

Le mouvement de protestation contre les "violences policières" sur les personnes de couleur a gagné Toulouse ce mercredi. 2 000 manifestants ont bravé l'interdiction pour affirmer que "le racisme tue aussi en France". Quelques incidents sporadiques ont eu lieu lors de la dispersion.

Après les grandes villes américaines depuis plusieurs jours, puis à Paris mardi soir, une manifestation contre les "violences policières" s'est achevée par quelques échauffourées sans gravité, à Toulouse ce mercredi soir.
A l'appel d'un collectif baptisé "Comité Vérité et Justice 31" un rassemblement, qui a compté jusqu'à 2 000 manifestants, a eu lieu au square Charles de Gaulle, juste derrière le Capitole, à Toulouse.

Mobilisation devant la Mairie de Toulouse 2 000 manifestants scandent que le racisme tue aussi en France Mort d'Adama Traoré : incidents en marge de la manifestation contre les violences policières


Le mot d'ordre était de protester contre les "violences policières" et affirmer que "le racisme tue aussi en France".

La France et les Etats-Unis comparables

Les manifestants ont brandi des pancartes proclamant que "Black lives matter" ("Les vies noires comptent"), et réclamant "Justice pour Adama" Traoré.
Ce jeune homme noir de 24 ans est mort dans le Val-d'Oise, en 2016, après son interpellation par la gendarmerie.

Mobilisation devant la Mairie de Toulouse 2 000 manifestants scandent que le racisme tue aussi en France 2

Ce drame s'était produit dans des conditions que les manifestants affirment comparables à celles qui ont coûté la vie à George Floyd, un homme noir américain décédé la semaine dernière à Minneapolis (Etats-Unis) alors qu'il était maintenu à terre sous le genou d'un policier blanc.
Depuis lors ce policier a été arrêté et inculpé d'homicide volontaire sans préméditation, et ses 4 collègues de complicité.

Je suis là pour dénoncer le racisme institutionnel, qui est nié ici. On nous dit que la France n'est pas comme l'Amérique : la France a colonisé des peuples, des villes comme Bordeaux, Nantes, se sont enrichies sur la traite négrière. Il faut que la France se regarde en face maintenant

affirme Gassim Chérif, l'un des manifestants représentant la famille d'Adama Traoré.

Rassemblement dans le calme

A la différence des véritables émeutes et pillages qui ont agité plusieurs nuits dans de nombreuses grandes villes américaines depuis une semaine, la manifestation toulousaine s'est déroulée dans le calme.

Mobilisation devant la Mairie de Toulouse 2 000 manifestants scandent que le racisme tue aussi en France 4


Sur leur masque, de nombreux manifestants avaient inscrit "I can't breathe" (je ne peux pas respirer), les derniers mots prononcés par george Floyd.
Ils ont également mis un genou à terre, attitude popularisée par le footballeur américain Colin Kaepernick pour protester contre le trop grand nombre de décès de personnes noires lors de leur interpellation par des policiers blancs.

Mobilisation devant la Mairie de Toulouse 2 000 manifestants scandent que le racisme tue aussi en France 3


Après plusieurs prises de paroles, c'est seulement au moment de la dispersion de cette manifestation - non autorisée par la Préfecture - que quelques incidents sporadiques ont eu lieu.

Projectiles et feux de poubelles

Des groupuscules, composés d'une vingtaine de personnes à chaque fois - la plupart très jeunes - ont commencé à jeter des projectiles en direction des forces de l'ordre :

notre dispositif était très important et les policiers ont beaucoup galopé dans les rues du centre-ville pour maîtriser ces petits groupes, qui se sont déplacés jusqu'au quartier Jean Jaurès. Quelques-uns ont été interpellés au moment où ils mettaient le feu à des poubelles. Au final les dégâts ont été très limités

raconte Didier Martinez, délégué régional du syndicat F.O.-SGP de la Police Nationale.
Ces incidents sporadiques se sont achevés vers 22 H 30.
Un pot de peinture a été projeté sur la façade de la Mairie de Toulouse au Capitole, brisant une fenêtre et dégradant le parquet de la salle des Illustres  : ce jeudi matin des employés municipaux étaient à l'oeuvre pour en assurer le nettoyage :

je suis affligé et scandalisé de voir, une fois encore, une poignée d’ultras instrumentaliser un événement initialement pacifiste pour semer le désordre et vandaliser notre ville. Ces actes méritent d’être punis. C’est pourquoi la Mairie portera plainte pour dégradation du bien public
 
a réagi Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. Il a également assuré les membres des forces de l'ordre de son total soutien.

 

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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