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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 11/09/2010 | Sébastien Barrère


Ali et ses parents à leur arrivée au tribunal administratif de Toulouse./ Photo DDM, T. B.
Ali et ses parents à leur arrivée au tribunal administratif de Toulouse./ Photo DDM, T. B.
Ali et ses parents à leur arrivée au tribunal administratif de Toulouse./ Photo DDM, T. B.

Hier, le juge du tribunal administratif a ordonné la reconduction à la frontière d'une famille d'origine algérienne, sans-papiers. Leur fils Ali, âgé de 3 ans et demi, venait d'entamer sa scolarité à l'école Jules-Julien à Toulouse. Un argument qui n'a, semble-t-il, pas ému le tribunal.

Ali est reparti du tribunal administratif escorté par trois policiers. Une scène ordinaire dans un palais de justice. Sauf qu'Ali a 3 ans et demi. Hier, le juge a signifié à ses parents, Aziz et Amira, en situation illégale sur le territoire français car sans-papiers, leur reconduction à la frontière. À l'annonce de la sentence, Ali, encore insouciant, gardait le sourire. Ses parents, les yeux rougis par la déception, restaient dignes.

Lundi, les forces de l'ordre ont fait irruption dans l'appartement familial et arrêté ses occupants. Une opération policière menée à bien « grâce » à une dénonciation anonyme. « Ces méthodes me rappellent les heures les plus sombres de notre pays », peste Nicole, membre du Réseau éducation sans frontière (RESF). Placés au centre de rétention de Cornebarrieu, Amira, Aziz et Ali s'apprêtent donc à être expulsés vers l'Algérie, leur pays d'origine. « Je suis effondré, lâche Amine, frère d'Amira. Ce sont des personnes discrètes, qui souhaitaient, en venant en France, offrir des conditions de vie meilleures à leur fils. » L'avocat des parents, Me Julien Brel, ne comprend pas cette décision : « Ces gens sont parfaitement intégrés. Ils louent un appartement, Aziz possède une promesse d'embauche, Ali était scolarisé… Cette décision répond à la politique du chiffre imposée par le gouvernement. »

Quatre jours avant d'être conduit au centre de rétention, Ali avait intégré les bancs de l'école maternelle Jules-Julien, à Toulouse. Une scolarité qu'il poursuivra, contre son gré, de l'autre côté de la Méditerranée.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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