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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche - 03/10/2010

La famille au complet et leurs parrains républicains./ Photo DDM, S. Lapeyrère
La famille au complet et leurs parrains républicains./ Photo DDM, S. Lapeyrère
La famille au complet et leurs parrains républicains./ Photo DDM, S. Lapeyrère

Les quatre enfants de la famille originaire du Kosovo menacés d'expulsion ont été parrainés par des élus locaux samedi après-midi. Michel Burgan, maire de castelnau-Barbarens, Jean-Louis Guilhaumon, vice-président du conseil régional, Yves Imbert, maire de Lanne-Soubiran, Maurice Salles, adjoint au maire d'Auch, Franck montaugé, maire d'Auch ainsi que Philippe Martin, député, sont désormais les parrains républicains de Hassan, 11 ans, Darvil, 9 ans, Marvin, 5 ans, et Shakira, 4 ans. La cérémonie officielle a eu lieu à la mairie d'Auch devant une trentaine de personnes, amis de la famille et membres du Réseau éducation sans frontières (RESF).

Des parrains en colère

Après une pétition puis un cercle du silence, le parrainage républicain «a semblé un bon moyen de renforcer les soutiens autour du sort de la famille Salihi», explique un membre d'RESF 32. Les papiers de la famille ne sont pas encore régularisés, bien que les enfants soient scolarisés à Auch et que la mère dispose d'une promesse d'embauche. Samedi, les élus locaux se sont engagés auprès de cette famille : « nous les plaçons solennellement sous notre protection, et à travers nous celle de la République Française », a indiqué Franck Montaugé. Philippe Martin a fustigé la politique du gouvernement, regrettant que « les principes démocratiques de notre constitution

[soient] foulés aux pieds » et rappelant que « la désobéissance est un devoir quand on est élu du peuple. » Tous ont appelé à un avenir meilleur pour cette famille. Très touchée, la mère des quatre enfants, Sciribana, a tenu a remercier « toutes les personnes qui nous aident » et espère de tout cœur rester en France.

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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