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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France3 Occitanie - Vincent Albinet - 14/10/2020

L'ancienne maison de retraite de la rue des Amandiers située à Blagnac et occupée depuis 8 mois par 200 à 300 squatteurs, a été évacuée par les forces de l'ordre ce mercredi matin à l'aube. Les occupants qui le souhaitent sont, selon la préfecture, en cours de prise en charge.

C'était le plus gros squat de la région toulousaine. Entre 200 à 300 personnes, migrants clandestins ou en attente d'instruction de leur demande d'asile, s'étaient réfugiés dans l'immeuble des Amandiers, une ancienne maison de retraite investie à la suite de l'incendie au mois de février 2020 du squat de l'avenue de Muret à Toulouse.

Mais, sur requête du propriétaire, invoquant la dangerosité du site et un projet de construction, la justice avait ordonné au mois de juillet l'évacuation de l'ancien EHPAD. Les occupants disposait d'un délai, jusqu'à la mi-août, pour libérer volontairement les lieux. 
Une évacuation à l'aube
Dès 6 heures ce mercredi matin, les forces de l'ordre sont intervenues. Selon la préfecture, les occupants qui le souhaitaient ont été transférés en bus par les services de la mairie de Blagnac vers un chapiteau mis à disposition à proximité par la ville. Un repas a été servi par la Croix-Rouge aux personnes évacuées. Et un test PCR à la Covid-19 leur a été proposé. 
Les squatteurs testés à la Covid-19
L'évaluation des situations "administratives et personnelles", devait commencer dans la journée. "Au cas par cas, une solution de logement ou d'hébergement peut être proposée", indique la préfecture, qui assure également que "dans l'attente des résultats des tests, une place en hôtel est proposée à chacun".

Le maire de Blagnac s'est dit "soulagé de cette évacuation car ce lieu, en partie démoli, était dangereux et insalubre" avait généré "de graves troubles de voisinage liés à une insécurité croissante qui nécessitait la présence presque continue de la police nationale".

La préfecture a indiqué qu'"un point de situation chiffré" serait communiqué jeudi. 
 

 
 
 
 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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