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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche  24/02/2011

conseil régional

Un certificat de parrainage et un sourire pour ce jeune lycéen./DDM
Un certificat de parrainage et un sourire pour ce jeune lycéen./DDM
Un certificat de parrainage et un sourire pour ce jeune lycéen./DDM

Le conseil régional de Midi-Pyrénées et son président socialiste Martin Malvy ont décidé hier de parrainer seize lycéens sans-papiers, une manière de faire pression sur les pouvoirs publics et tenter d'obtenir leur régularisation.

Invité à la cérémonie de parrainage hier matin, l'un d'eux manquait déjà à l'appel : une jeune femme de 21 ans a été interpellée juste avant de se rendre à son rendez-vous, puis placée au centre de rétention de Cornebarrieu, en Haute-Garonne.

Le parrainage a pour but « d'accompagner le jeune jusqu'au bout des démarches de régularisation » et d'empêcher son expulsion, a dit François Simon, vice-président écologiste du conseil régional.

Les filleuls s'engagent, eux, à s'intégrer dans la société française « démocratique et laïque ».

La condition d'élu de la République est-elle compatible avec le parrainage d'un sans-papiers ? « L'élu comme tout citoyen se doit de faire valoir la justice », a répondu François Simon, qui se veut « élu du peuple et non du ministre de l'Intérieur ».

Il a dit ne pas craindre les conséquences des textes qui prévoient jusqu'à cinq ans de prison et 30 000 € d'amende contre celui qui aide une personne en situation irrégulière.

Pour Pierre Grenier, délégué régional de la Cimade, l'interpellation de la lycéenne avant la cérémonie de parrainage « n'est même pas un message de fermeté, mais d'inhumanité ».

Les instigateurs avaient pourtant pris des dispositions pour ne pas exposer les sans-papiers. « C'est déjà arrivé qu'une personne soit expulsée une semaine après un parrainage », a expliqué Catherine Granier pour le Réseau éducation sans frontières (RESF), qui milite contre l'éloignement des enfants étrangers scolarisés en France.

Pour la plupart majeurs, les lycéens, en situation irrégulière et faisant souvent l'objet de mesures d'expulsion, ont de grandes chances d'être régularisés grâce à ces parrainages, assure RESF.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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