En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services adaptés.

cdv logo  

Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

logo EGM Toulouse

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - Agence France-Presse - 9/11/2020

Des ONG se sont émues lundi matin de la mort d’un enfant de six ans dans le naufrage d’un canot de migrants survenu dimanche au large de l’île grecque de Samos.

« Nous sommes en 2020 et des personnes continuent de mourir aux frontières de l’Europe », s’est indigné lundi l’organisation Médecins Sans Frontières.

« Cette nouvelle tragédie montre la nécessité urgente de trouver des voies sûres et légales » permettant aux demandeurs d’asile de rejoindre l’Europe, a estimé le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés.

Le corps d’un jeune garçon de six ans a été retrouvé dimanche matin sur les côtes de l’île grecque de Samos, tandis que sept migrants portés disparu ont été finalement repêchés en vie dimanche soir, selon les gardes-côtes grecs.

« Au total, 24 migrants et le corps d’un garçon mineur ont été retrouvés sur la côte sud de l’île de Samos », ont annoncé en soirée les gardes-côtes grecs, dans un communiqué.

Dans un premier temps, le corps de l’enfant ainsi qu’une femme rescapée ont été retrouvés près du lieu du naufrage, selon l’agence de presse grecque ANA.

Plus tard, dix autres migrants en vie ont été repêchés non loin par les gardes-côtes. Six autres migrants ont réussi à rejoindre les côtes de Samos en nageant.

En soirée, ce sont sept autres disparus qui ont finalement été retrouvés.

Le père de l’enfant, un Afghan de 25 ans, a été arrêté pour « mise en danger d’un mineur », selon l’agence de presse grecque ANA.

Un autre Afghan de 23 ans a aussi été arrêté, suspecté d’être le passeur par les autorités grecques, rapporte l’ANA.

Samos est une des cinq îles égéennes qui disposent d’un centre d’identification et de réception où les réfugiés et migrants sont censés rester le temps de l’étude de leur demande d’asile.

Dans le camp de Vathy à Samos, conçu pour 648 personnes, 3.874 demandeurs d’asile vivent actuellement dans des conditions sordides.

D’après le ministère grec des Migrations, les arrivées de migrants depuis la Turquie ont baissé de 73% par rapport à l’année dernière.

Durant les neuf premiers mois de 2020, 12.289 migrants sont arrivés sur les îles grecques, contre 44.734 sur la même période l’an dernier.

Mediapart n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche, qui fait partie du flux automatisé de l’Agence France-Presse (AFP).

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

Visites au CRA

Archive

Powered by mod LCA