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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

 

Le Parisien | 21.09.2011

  
Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Arno Klarsfeld, a défendu mercredi la politique du chiffre de Claude Guéant qui entend éloigner 30.000 étrangers en 2011, s'attirant les foudres des associations. 
Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Klarsfeld, a défendu mercredi la politique du chiffre de qui entend éloigner 30.000 étrangers en 2011, s'attirant les foudres des associations.
"S'il n'y a pas de politique du chiffre, c'est-à-dire s'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz ou vers une situation. ..", a déclaré Arno Klarsfeld sur France Inter.
"S'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, c'est-à-dire si les préfets ne sont pas, disons, entre guillemets, emmerdés administrativement par leur hiérarchie, alors ils ne font pas le travail parce que c'est un travail qui est difficile, emmerdant, qui suscite des tracas administratifs, qui nécessite de recevoir les associations, ils se font mal voir", a-t-il insisté.
Selon M. Klarsfeld, les étrangers reconduits comme les Roms ne vont pas vers une "destination fatale". "Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais c'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France".
Invité à répondre à ces propos par France Inter, le président de la LDH Pierre Tartakowsky a dénoncé "une légèreté, une désinvolture qui n'honorent pas la République".
"On ne peut pas attendre d'Arno Klarsfeld qu'il critique la politique du gouvernement. De là à tenir des propos aussi désinvoltes, aussi irresponsables sur la politique du chiffre, c'est proprement hallucinant", a-t-il dit.
"Je ne crois pas que la politique du chiffre soit là pour emmerder les préfets mais elle est là pour habiller l'horreur" car "une fois qu'on a déterminé le chiffre, c'est là que l'humanité commence à reculer", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, France Terre d'Asile (FTA) souhaite que M. Klarsfeld "travaille et potasse quelques fiches sur la situation des pays d?origine vers lesquels sont renvoyés des étrangers (Afghanistan, Soudan, Kosovo et RDCongo).
"Arno Klarsfeld explique que ce n?est pas +mal+ de renvoyer les étrangers en situation irrégulière, car la France ne les renvoie pas vers Auschwitz. Chacun appréciera le ridicule de l?argument", ajoute l'association.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé à l'Ofii d'augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de 30.000 reconduites à la frontière.








AFP      

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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