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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 31/12/2020

Douze Irakiens ont été pris en charge par les secours après que leur embarcation a chaviré dans le port de Port-en-Bessin-Huppain, en Normandie, dans la nuit de mardi à mercredi. Un nourrisson de deux mois a été transporté au centre hospitalier de Bayeux.

Douze ressortissants irakiens qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été pris en charge par les secours dans la nuit de mardi à mercredi 30 décembre, a indiqué dans un communiqué la préfecture du Calvados. Leur embarcation a chaviré dans le port de Port-en-Bessin-Huppain, un lieu inhabituel pour les tentatives de traversée vers l'Angleterre.

"Tous les occupants de l'embarcation ont pu être ramenés sur la terre ferme sains et saufs", souligne la préfecture, parlant de neuf hommes et trois femmes, dont deux mineurs. À l'issue d'un bilan médical, "seul un nourrisson de deux mois a été transporté au centre hospitalier de Bayeux, car étant en légère hypothermie, accompagné de sa mère".

Hormis donc ce bébé et sa mère, les dix autres ressortissants irakiens ont été accueillis dans un local mis à disposition par la commune de Port-en-Bessin-Huppain. "Il est actuellement procédé à l'examen individuel des situations administratives de chacun", a ajouté la préfecture.

"Un des points de départ les plus éloignés de l'Angleterre"

L'embarcation à bord de laquelle avaient pris place ces migrants était "de petite taille". Elle a chaviré vers 2 heures du matin dans le port de Port-en-Bessin-Huppain "au moment de sa mise à l'eau", toujours selon la préfecture.

"C'est la première fois qu'on voit des migrants prendre la mer depuis Port-en-Bessin", a déclaré Stéven Gérard, le président des Sauveteurs en mer (SNSM) de Port-en-Bessin, dans les colonnes du journal Le Parisien, précisant que la température de la mer était cette nuit-là entre 5 et 6°C.

À (re)lire : Brexit : qu'est-ce qui va changer pour les migrants, ou pas, à partir du 1er janvier ?

Le maire de la ville, Christophe Van Roye, lui aussi cité par Le Parisien, a pour sa part été surpris que ces migrants aient choisi de prendre la mer à partir de sa commune. "C'est un des points de départ les plus éloignés de l'Angleterre (environ 80 km). Et en plein hiver, avec une mer formée, c'était aussi un des pires moments."

Les tentatives de traversées de la Manche sur des embarcations de fortune ont été nombreuses en 2020, malgré les risques. Fin octobre, un naufrage avait fait quatre morts et trois disparus, décimant une famille kurde iranienne.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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