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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

L'Humanité | 01/03/2012

 

Des pères de famille ont tenté de mettre fin à leurs jours pour empêcher leur expulsion.

Trois hospitalisations hier, deux autres mardi… Les tentatives de suicide et les automutilations se multiplient au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau, en Seine-et-Marne. Claude Peschanski, de l’Observatoire citoyen de ce centre, y voit les « premières conséquences de la loi Besson votée cet été », qui allonge la durée d’enfermement jusqu’à quarante-cinq jours. « Comment voulez-vous rester enfermé tout ce temps sans rien faire, comme une bête en cage, alors que vous n’avez commis aucun délit, s’interroge la militante. Les retenus ne voient pas d’autres issues. »

Hier matin, Bilal Benyahia, Algérien vivant en France depuis onze ans, a donc avalé des lames de rasoir pour prouver sa volonté de rester en France auprès de sa femme, française et enceinte de huit mois. Emmené aux urgences, il en est ressorti pour comparaître devant le juge des libertés hier après-midi. Début février, il s’était lacéré la poitrine et le cou pour ne pas être expulsé vers l’Algérie.

C’est aussi la méthode qu’a choisie un Géorgien au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse, en se tailladant l’avant-bras devant l’un de ses enfants, mardi matin. L’homme, son épouse et leurs quatre enfants avaient été arrêtés la veille à la préfecture de Gironde. La famille devait être renvoyée vers la Pologne.

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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