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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Médiapart - Agence France-Presse - 04/02/2021

Les autorités ont inauguré jeudi à Paris le premier centre d’hébergement d’urgence dédié aux jeunes migrants qui attendent que la justice reconnaisse ou non leur statut de mineurs isolés étrangers, une « grande avancée » dans la prise en charge des « plus vulnérables », estime la Ville.

Le sort de ces jeunes, déterminés majeurs par les départements franciliens mais qui ont déposé des recours pour faire valoir leur minorité et obtenir une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance, fait l’objet d’un bras de fer depuis des années entre Paris, l’État et les ONG qui les défendent.

Depuis le 20 décembre, 24 sont hébergés dans le centre inauguré officiellement jeudi dans le XVe arrondissement de Paris. L’ancien bâtiment de bureaux, qui peut accueillir 40 personnes, est mis à disposition par la ville jusqu’à la mi-2022.

« Cela faisait deux ans que nous demandions à l’État (qui finance le fonctionnement du centre) l’ouverture de lieux adaptés pour prendre en charge les jeunes les plus vulnérables » en recours devant un juge des enfants, a déclaré Dominique Versini, adjointe à la maire de Paris en charge de la protection de l’enfance, lors d’une visite.

« C’est une première et la ville de Paris est prête à continuer » à ouvrir ce type de centres, a-t-elle poursuivi, évoquant une « grande avancée » pour ces personnes qui dépendent autrement du numéro d’urgence 115 dédié aux sans-abri, souvent saturé.

Le lieu « répond à un besoin aigu en Ile-de-France et à Paris en particulier, pour la mise à l’abri et la prise en compte sociale d’un public spécifique », s’est félicitée Magali Charbonneau, de la préfecture d’Ile-de-France.

Le centre offre « un cadre accueillant et sécurisant » qui permet aux jeunes « de pouvoir enfin se poser » et poursuivre, la plupart du temps, une scolarité, a expliqué le directeur des lieux pour la Fondation Armée du salut, Louis Ngwabije.

Bakary, un Sénégalais qui affirme avoir « bientôt 17 ans », est l’un des seuls à ne pas aller à l’école.

Il garde « espoir que sa situation se débloque »: « Quand je suis arrivé en 2020, on m’a dit que je n’avais pas assez de preuves pour ma minorité, parce que j’avais perdu mes documents en traversant la Méditerranée. Mais maintenant on a fait venir des documents du pays ».

En attendant, il a un toit sur la tête, remercie-t-il, après avoir connu la rue pendant le premier confinement puis trois mises à l’abri dans des gymnases parisiens.

« C’est bien qu’ils aient ouvert un lieu, mais ça ne correspond absolument pas à l’ampleur du problème », s’est inquiétée Corinne Torre, responsable en France de Médecins sans frontières (MSF), une des ONG militant depuis des années pour que ces jeunes bénéficient tous de la « présomption de minorité » le temps du recours, qui dure un an en moyenne, et qu’ils soient hébergés.

« On demande un vrai dispositif avec un accompagnement pluridisciplinaire », notamment médical, demande MSF.

En 2020, environ 5.000 jeunes migrants ont vu leur âge évalué à Paris, où 30% d’entre eux sont reconnus mineurs.

Mediapart n’a pas participé à la rédaction de cette dépêche, qui fait partie du flux automatisé de l’Agence France-Presse (AFP). L’AFP est une agence de presse mondiale d’origine française fournissant des informations rapides, vérifiées et complètes sur les événements qui font l’actualité nationale et internationale, utilisables directement par tous types de médias. En savoir plus.

 

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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