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Le Cercle des Voisins

Informe de l'atteinte à la dignité et aux droits humains que représente l’existence et le fonctionnement du «Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu», défend la libre circulation des personnes et dénonce le système mis en place pour l’expulsion des personnes privées de papiers.

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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : France Bleu - Sébastien Berriot - 07/02/2021

80 personnes étaient rassemblées ce dimanche midi au col de Banyuls (Pyrénées-Orientales) pour dénoncer la fermeture de la route frontière avec l'Espagne et la stigmatisation des migrants par le gouvernement. Une initiative notamment de la chorale antifasciste et féministe de Perpignan.

La décision du préfet de fermer plusieurs routes-frontières avec l'Espagne le mois dernier continue de faire des vagues dans les Pyrénées-Orientales. Ce dimanche matin, 80 personnes se sont rassemblées au col de Banyuls (Pyrénées-Orientales) pour protester contre la mise en place de blocs de béton au milieu de cette petite route qui en temps normal permet de relier la ville de Banyuls-sur-Mer au village catalan d'Espolla.

Le rassemblement, organisé notamment par la chorale antifasciste et féministe de Perpignan, visait à dénoncer la fermeture physique de la frontière mais aussi la stigmatisation des migrants. En effet, la fermeture de plusieurs routes secondaires vers l'Espagne a été décidée dans le cadre du renforcement de la lutte anti-terroriste annoncé par Emmanuel Macron lors de son déplacement au Perthus fin 2020. Il s'agit notamment de mieux surveiller les passages de migrants clandestins à la frontière, susceptibles d'être liés à des activités terroristes. 

Rassemblement en chanson

Les manifestants présents au col de Banyuls ont franchi les blocs de béton à pied, avant d'entonner des chants antifascistes. "Nous voulons dénoncer", explique Elise, membre de la chorale antifasciste et féministe de Perpignan, "un gros amalgame qui est fait entre les exilés qui traversent les frontières pour se réfugier dans des pays plus accueillants et le terrorisme".

 

Vite dit

06/06/2022 - Archarnement administratif, ca suffit !

« Comment peut-on croire qu'on sera plus heureux en faisant du mal à d'autres ? » (Hervé le Tellier – L'anomalie)

Ce mardi 7 juin 2022, Gideon est convoqué au tribunal judiciaire de Toulouse. Combien de juges a-t-il vu depuis le jour où il a été interpellé au commissariat de Pamiers ?

Au moins 7.

Le 3 mai, ce jeune gabonais de 18 ans, a été placé au centre de rétention de Cornebarrieu pour un vol prévu le 4 mai vers Libreville. Ce placement rendu possible par la loi (Article L 740-1 CESEDA) a été concrétisé par la préfecture de l'Ariège.

Il a refusé d'embarquer car toute sa famille vit en France de manière régulière. Il est scolarisé au lycée de Lavelanet et n'a plus du tout d'attache au Gabon.

Le 5 mai, le juge de la liberté et de la détention (JLD) décide de la prolongation de sa rétention (Article L742-3 CESEDA) permettant ainsi à l'administration d'organiser un nouvel 'éloignement'.

C'est le 27 mai qu'aura lieu cet 'éloignement' mais cette fois avec des techniques coercitives musclées (GTPI). Monté de force dans l'avion, Gidéon sera ligoté et molesté jusqu'au moment où le commandant de bord exigera son débarquement.

Mais s'opposer à son expulsion est un délit. Gidéon passera le soir même devant le procureur en CRPC (Comparution sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité) et sera puni d'une peine de prison de 3 mois avec sursis et 5 ans de mise à l'épreuve.

A 100 km de Toulouse, la préfète de l'Ariège reste inflexible : Gidéon doit rester enfermé pour être expulsé.

Le 2 juin, la juge JLD rendra un avis légèrement plus conciliant en lui permettant de rejoindre famille mais en l'obligeant à signer tous les jours au commissariat.

La préfecture de l'Ariège n'a pas apprécié cette décision. Elle a fait appel et l'audience aura lieu ce mardi 7 juin à 9h45 au palais de justice de Toulouse.

Si vous venez à cette audience, vous ne verrez pas le ou la signataire de cet appel. Il ou elle se fera représenter par un ou une porte-parole bien obéissant.e.

On sait qu'un nouveau vol a été demandé par la préfecture et si Gidéon le refuse, il risque cette fois 3 ans d’emprisonnement et une interdiction du territoire de 10 ans.

Depuis ses 18 ans, Gidéon vit sous la menace d'une arrestation, d'une expulsion !

Ce 6 juin, c'est son anniversaire. Il a 19 ans.

 

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